«Catastrophe de l'Escaut, mort et renaissance d'un fleuve» : un documentaire exceptionnel à découvrir en exclusivité ce mardi soir à 20h sur Notélé

Ce mardi à 20h, Notélé vous propose un documentaire sur la catastrophe écologique qui a eu lieu en avril 2020, en plein confinement.

Ce programme est à voir sur Notélé et sur notele.be via ce lien.

Une rediffusion est prévue de mercredi à 23h.

Une pollution comparable à celle de l'Erika

Dans la nuit du 9 au 10 avril, l'Escaut a connu la pire catastrophe de son histoire : une brèche dans un bassin de décantation de l'usine sucrière Tereos, près de Cambrai, en France, a déversé l'équivalent de 44 piscines olympiques d'eaux polluées dans le fleuve.

La catastrophe fut d'une ampleur hors-norme. La pollution a asphyxié toute la biodiversité de l'Escaut et de ses rives au rythme de son déplacement, et a réduit à néant des années d'action en faveur du bien-être du fleuve. La pollution de l'Escaut fut comparable à celle de l'Erika en 1999. Huit tonnes de poissons morts ont été retrouvées en France et presque autant en Belgique. 90 % de la biomasse piscicole et 50 % de la biodiversité de la faune et la flore du fleuve Escaut ont disparu en un temps record. Les effets étaient directement visibles.

A l'époque, le délai pour revenir à la normale était évalué à une vingtaine d'années.

Comment ne pas se résigner ? Comment faire pour que le long travail de restauration en cours ne soit pas encore réduit à néant par un nouvel incident ? Comment légiférer efficacement ?

Des rencontres au fil de l'Escaut

« Catastrophe de l'Escaut, mort et renaissance d'un fleuve » propose une enquête documentaire qui déroule l'histoire de la catastrophe en France, en Wallonie, en Flandre mais aussi dans l'estuaire belgo-néerlandais. Une enquête sous forme de récit et de rencontres au fil de l'Escaut. Garde-pêche, éco-ingénieur, géohistorienne, juriste international, agent de l'environnement, militant environnementaliste et un guide, le scientifique Patrick Meire, qui accompagne cette réflexion depuis la source à l'estuaire de l'Escaut. Nos intervenants de Wallonie picarde sont aussi interrogés, notamment via des images d'époque de Notélé.

Cet épisode de pollution de l'Escaut marque également un sursaut : pour la première fois dans les Hauts-de- France le principe « pollueur payeur » a été appliqué et a sanctionné l'entreprise Tereos. La pollution de l'Escaut pourrait créer un précédent ouvrant de nombreuses portes sur le plan juridique et des perspectives concernant le droit de l'environnement international. D'autres fleuves transfrontaliers comme la Meuse, le Rhône ou le Rhin scrutent de très près l'affaire de l'Escaut.

Notélé est particulièrement heureux de pouvoir offrir aux habitants de Wallonie picarde l'exclusivité du documentaire « Catastrophe de l'Escaut, mort et renaissance d'un fleuve ». Le travail fouillé des réalisateurs permet de mieux comprendre l'impact énorme de cette catastrophe qui avait tant touché notre région dans la torpeur du confinement.

Ce documentaire sera ensuite diffusé sur France 3 le jeudi 25 mai et sur la RTBF le 8 juin