De star du rap à... commissaire de police: Stomy Bugsy se confie sur son rôle dans "Léo Matteï", la série de Jean-Luc Reichmann

Personnage iconique du rap français, l’artiste revient dans un rôle surprenant de commissaire dans "Léo Matteï", la série de Jean-Luc Reichmann.

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Mathieu Faure (mfaure@nicematin.fr) Publié le 17/02/2022 à 13:13, mis à jour le 17/02/2022 à 13:13
Stomy Bugsy et Jean-Luc Reichmann. Photo Jean-Philippe Baltel/Big Band Story

On peut avoir été une immense star du rap français, chanté Sacrifice de poulets et Brigitte femme de flic et être la tête d’affiche de la série Léo Matteï, aux côtés de Jean-Luc Reichmann, dans la peau d’un commissaire de police.

Stomy Bugsy, le plus célèbre gangster d’amour, capable de passer du hip-hop au cinéma (Trois zéros, Gomez et Tavarès, Les Jolies Choses) en passant par le théâtre et les États-Unis, revient en prime time sur TF1. Une nouveauté surprenante comme a toujours su l’être cet artiste hors norme.

C’est étonnant de vous retrouver à l’affiche de Léo Matteï...

Cela s’est fait tout simplement. On a contacté mon agent pour ce projet et j’ai ensuite appris que Jean-Luc Reichmann m’appréciait humainement et artistiquement. Il m’a déroulé le tapis rouge, il a même mis de la nourriture vegan en cuisine sur le tournage (rires). Il m’a donné beaucoup de conseils et beaucoup de respect. J’avais besoin de trouver un débit idoine pour la série, avec plus de rythme, moins de gravité. J’étais heureux d’être là, avec ce nouveau casting autour de Jean-Luc. Tout s’est parfaitement déroulé, j’avais envie de rendre la pareille à la production, d’être à la hauteur. Je voulais satisfaire l’équipe.

Ce n’est pas la première fois que vous jouez un flic?

J’ai grandi avec Le Flic de Beverly Hills, Serpico, Charles Bronson, Mannix. On rêve tous d’être flic et puis, là, c’est un commissaire qui bosse dans une brigade des mineurs, c’est une série qui délivre des messages, des conseils. On tire beaucoup de sonnettes d’alarmes car on s’inspire de faits réels. Si on peut aider des parents à avoir des clés...

Qu’avez-vous mis de vous dans ce rôle?

N’importe quel personnage que l’on joue emprunte quelque chose de ta personnalité. Al Pacino, dans Le Parrain ou Scarface, il y a la même froideur d’Al Pacino alors que les deux rôles sont différents. Là, le commissaire Daguerre est un gars hyper froid, très sérieux. Moi, je suis souvent dans la plaisanterie donc c’est un vrai rôle de composition mais il y a forcément un peu de moi.

Idéalement, vous auriez aimé quel genre de flic?

Un mec un peu barré à la Harvey Keitel dans Bad Lieutenant.

L’an dernier, vous étiez sur scène pour votre première pièce de théâtre, Un jour, j’irai à Détroit, en quoi est-ce différent d’un tournage?

Le théâtre est la position hybride parfaite entre l’acteur et le rap. Le théâtre est plus intime, tu es à nu face au public, encore plus que lors d’un concert. Un tournage, c’est être sur un fil avec un filet en dessous. Le théâtre, c’est la même chose... mais sans filet.

Il y a 30 ans, votre groupe Ministère A.M.E.R sortait son premier album Pourquoi tant de haine qui va tout changer. Qu’en reste-t-il?

On reçoit, avec Passi, beaucoup de messages quotidiennement sur les réseaux sociaux mais on prend ça avec humilité, ce n’était que de la musique. On a simplement donné de l’amour. On ne cherche pas à savoir si on a marqué une époque ou non, on a fait notre boulot. La musique sert à donner de la force, du courage, à se souvenir des belles choses car on a, peut-être, compté dans l’esprit des gens à un moment donné.

 

Léo Matteï, ce jeudi soir à 21h10, sur TF1.

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