L’un, François, s’est fait un nom en politique, l’autre, Philippe (de deux ans son aîné), a brillé sur la scène culturelle française.
Tous les deux talentueux et "enfants terribles" dans leur domaine, ils n’ont cessé de s’épauler, de s’aimer en toutes circonstances. Soudés qu’ils étaient lorsque la presse les opposait constamment.
La descente aux enfers de Philippe, qui s’était autoproclamé "ministre de la défonce" en 1993 lorsque son frère était nommé aux Armées dans le gouvernement Chirac, aura accompagné la carrière de l’ancien maire de Fréjus. Lequel s’est d’ailleurs retiré de la vie politique en 2001, l’année où son aîné est décédé.
À Fréjus, à la fin des années quatre-vingt-dix, les noctambules croisaient parfois Philippe Léotard dans les bars et discothèques de l’agglomération, notamment à La Playa, haut lieu de la fête à l’époque.
"Je l’adorais malgré toutes ses frasques"
Ce qui revenait irrémédiablement aux oreilles de son petit frère…
À un journaliste de Var-matin qui l’a interviewé il y a une dizaine d’années, François Léotard confiera: "Nous n’avons pas eu la même vie, mon frère et moi. Mais je l’adorais malgré toutes ses frasques".
1. En 2004, la municipalité de Fréjus a rendu hommage à Philippe Léotard en donnant son nom au théâtre romain, où une sculpture le représente.
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