Alors que la police israélienne est désormais dirigée par le ministre extrémiste Itamar Ben Gvir, la majorité des Palestiniens plébiscitent les groupes armés. Une explosion est-elle imminente en Cisjordanie ?
« L’organisation d’une rébellion armée en Cisjordanie est juste une question de temps » écrivait le 20 décembre, dans The Palestine Chronicle, journal électronique généralement bien informé, l’éditorialiste Ramzy Baroud. Un défilé de la Fosse aux lions, la nouvelle faction armée, venait de se dérouler triomphalement dans les rues de Naplouse, avec cette proclamation : « Les Lions et toute la Palestine croient en l’unité du sang, de la lutte et des fusils ! » Aux avertissements de Ramzy Baroud, intellectuel radical et opposant notoire à Mahmoud Abbas, faisaient écho les sources sécuritaires israéliennes. Le général Benny Gantz, encore ministre de la Défense – il vient de céder son poste à Yoav Galant dans le nouveau gouvernement de Benyamin Netanyahou –, confiait à des proches : « La situation en Judée-Samarie [Cisjordanie] mérite que l’on s’inquiète autant que pour l’Iran… »
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