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Yánis Varoufákis, le Grec qui voulait en finir avec le dogme bruxellois
Longtemps il a été l’invité que les médias s’arrachaient aux quatre coins du continent.
Nicolas Koutsokostas/Shutterstock

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Yánis Varoufákis, le Grec qui voulait en finir avec le dogme bruxellois

Les comètes politiques (6/6)

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Ils ont tous tutoyé la lumière et le pouvoir avant d’être engloutis par les ombres mêlées de l’actualité et de l’Histoire. Retour sur six comètes qui ont vu leur destin fracassé sur l’autel de la realpolitik. Aujourd’hui direction la Grèce…

En Grèce, Yánis Varoufákis est battu aux élections. En Europe, il n’est plus la star tonitruante qui aimait les joutes oratoires et les débats économiques. Il semble avoir disparu. Le phénix renaîtra-t-il de ses cendres ? Le 25 juin au soir, dès que les résultats des secondes élections législatives tombent en Grèce, Yánis Varoufákis prend la parole à Athènes depuis le stand de son parti, MeRa25. Les traits tirés, l’air grave, il admet : « Nous n’avons pas réussi à empêcher la transformation de la colère en un courant d’extrême droite. » MeRa25 ne récolte que 2,5 % des voix, ratant la marche des 3 % nécessaires pour envoyer des députés à la Voulí, le Parlement grec ; mais trois partis d’extrême droite y seront présents, cumulant 13 % des suffrages exprimés. Toutefois, « Yánis », comme l’appellent ses supporteurs, ne lâche pas le morceau : « Rien n’est définitivement perdu », clame-t-il. Il a en ligne de mire les élections régionales d’octobre, puis les européennes de 2024. Suffiront-elles à le porter de nouveau au firmament politique, comme ce fut le cas en 2015 ? Erik Edman, un des hommes clés de l’entourage de Varoufákis, veut y croire. Pour lui, qui cumule les postes de directeur de campagne de MeRa25 et de directeur politique de DiEm25, structure européenne et transnationale dont le parti grec n’est qu’une déclinaison nationale, « Yánis est [leur] figure de proue, une véritable star en Europe ». Il confie : « Nous cherchons à casser cette approche qui a longtemps été très centrée sur la personne de Yánis Varoufákis. »

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne