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Michèle Alliot-Marie soupçonnée d’emploi fictif au Parlement européen

Lors de son dernier mandat au Parlement européen, Michèle Alliot-Marie a employé son neveu comme assistant parlementaire. Soupçonnée d’emploi fictif, elle doit rembourser 600 000 euros.

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Selon les informations du quotidien Libération, très introduit dans les arcanes de Bruxelles, l’ancienne ministre Michèle Alliot-Marie est soupçonnée d’emploi fictif par le Parlement européen, qui lui demande le remboursement d’environ 600 000 euros de salaires versés à son assistant parlementaire, son neveu Florimond Olive.

Ces salaires lui ont été versés lors du dernier mandat Michèle Alliot-Marie entre juillet 2014 et juillet 2019. Aujourd’hui âgée de 77 ans et retirée de la vie politique, Michèle Alliot-Marie a été quatre fois ministre pour deux présidents. Pour Jacques Chirac, d’abord, dont elle a été la ministre de la Défense. Pour Nicolas Sarkozy, ensuite, dont elle a été la ministre de l’Intérieur, puis de la Justice, avant de prendre le ministère des Affaires étrangères et de louper la marche des printemps arabes, en promettant depuis les bancs de l’Assemblée son soutien à Ben Ali, quelques jours à peine avant la chute du dictateur tunisien.

Ces affaires d’assistants parlementaires fictifs ne sont pas une nouveauté au Parlement européen. Elles ont commencé avec les assistants parlementaires du Rassemblement national, dont une partie travaillait en fait au siège parisien du RN. Dans cette affaire, Marine Le Pen a été définitivement condamnée à rembourser 300000 euros. Selon les règles du Parlement européen, un assistant parlementaire doit travailler pour son député européen à Bruxelles ou à Strasbourg, pas pour son parti. Bientôt, une dizaine d’élus du Modem, dont François Bayrou, vont devoir en répondre devant la justice française. Ils avaient mis en place le même genre de système que le Rassemblement national et le RN, après avoir été mis en cause, avait lancé Olaf sur la piste d’autres députés européens.

Michèle Alliot-Marie, de son côté, peut encore déposer un recours contre la décision du Parlement européen devant la Cour européenne de justice.

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