Michel-Edouard Leclerc plaide pour un chèque inflation «simple» et «ciblé»

Invité des 4 vérités, lors de Télématin, sur France 2, le président des magasins E.Leclerc penche pour un chèque inflation simple, ciblé sur les plus démunis, tout en estimant que les prix pourraient grimper jusqu’à 8 à 9 % d'ici à la fin de l’année. Extraits.

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Michel-Edouard Leclerc plaide pour un chèque inflation «simple» et «ciblé»
é"Je préfère qu'il y ait moins de personnes ciblées bénéficiaires et que le paquet soit plus gros"

Interviewé par France 2, sur le plateau des 4 vérités, jeudi 19 mai au matin, Michel-Edouard Leclerc, le président des magasins Leclerc a une nouvelle fois plaidé pour la création d'un ministère de la consommation dans le nouveau gouvernement. Il s’est aussi exprimé sur les mesures à mettre en place contre une inflation qui pourrait grimper à « 6 à 7% d'ici l'été, probablement 8 à 9% d'ici la fin de l'année. » Quelques morceaux choisis.

Sur le chèque inflation de 50/60 euros par mois

"Je préfère qu'il y ait moins de personnes ciblées bénéficiaires et que le paquet soit plus gros. Je vois aussi qu’on est parti sur l'idée de faire tout en même temps, c'est à dire de la pédagogie du bien manger, valoriser l'agriculture française, certains secteurs, le bio, etc. Je pense qu'il faut faire simple, il ne faut pas emmerder les gens. Il y a une population pauvre en France, il y a des gens qui ont peu de moyens. Au sein des 18 millions de clients des centres E.Leclerc, 10 à 15% de personnes sont à 5€ près, peut être même à 1€ près. C’est eux qu'il faut cibler en priorité. Peu importe les circuits de distribution, il faut cibler en priorité ceux qui ont besoin et ne pas leur dire de manger ça plutôt que ça. Tout le monde est en train de dire qu’il faudrait mettre des fruits et légumes de tel type ici, un peu de bio là. Mais ce sont des produits chers et il faut nous laisser le temps justement de travailler sur cette accessibilité à la nouvelle alimentation. En attendant, il faut résoudre les problèmes des personnes sans leur faire la leçon même si, dedans, il y a du Nutella ou du Lesieur."

Sur la réglementation

"On va vers une inflation de 6 à 7% d'ici l'été, probablement 8 à 9% d'ici la fin de l'année (…) Si on ne veut pas que la hausse de prix aille d'abord dans les dividendes des entreprises sur les marchés internationaux il faut que chacun joue son rôle, donc ça veut dire qu'il faut se verser moins de dividendes (…) J'ai une proposition à faire au gouvernement : dans les temps de déflation, on nous a obligé à prendre 10% de marge  sur les produits de consommation courante, principalement d'origine agricole, théoriquement pour aider l'agriculture même si en fait c'est pas vrai et que du coup on fait les promos sur les lessives. Je suis pour la levée de cette disposition qui devait d'ailleurs être provisoire. Quand il y a une inflation de 8% sur des articles alors que je peux baisser une marge de 10%, pourquoi m'en priver ! Voilà ce que je demande au futur ministre de la Consommation ou au futur ministre de l’Économie."

Sur le blocage des prix de première nécessité

"Jean-Luc Mélenchon propose de bloquer les prix d’un groupe très limité d'articles, mesure qui existe d'ailleurs dans les Dom-Tom, à la Réunion. Nous on a décidé de faire un bouclier avec une liste de 120 articles qui sont les plus consommés, liste qui va évoluer au fur et à mesure qu'on négocie. Nous n’avons pas mis l'huile de tournesol par exemple dans cette liste parce que je ne sais pas encore à quel prix on va l’acheter. Mais l'idée c'est de garantir des îlots de stabilité aux consommateurs, de les accompagner aussi en leur garantissant que jusqu'au mois d'août ça ne bougera pas et que, si ça bouge, on leur remboursera la différence en tickets Leclerc, donc c'est une liste forcément évolutive. Il y aura aussi des opérations à prix coûtant même si à partir de cet été normalement nous n’aurons plus le droit de faire ce type d’opérations sur les carburants. Nous le pourrons au début des vacances mais pas à la rentrée. C’est la loi climat qui nous l’interdit et ça n’était pas idiot pour ne plus promouvoir les énergies fossiles mais, là, ce n'est pas le moment, on ne peut pas tout faire en même temps en paraphrasant le président. »

 Vous pouvez consulter l’ensemble de l’interview en cliquant sur ce lien.

 

 

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