Aniche : Un parc va prochainement voir le jour sur la friche Boivin

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D'une superficie de 1 000 m2, le terrain était occupé par un hôtel à l'abandon depuis une vingtaine d'années. L'objectif est d'en faire un lieu de rencontres dans un cadre très végétal. 

Par Issa Khreichi

La friche Boivin va changer de visage. La municipalité d'Aniche projette, avant la fin du mandat, de faire émerger un îlot de fraicheur en plein centre-ville.

La friche Boivin va changer de visage. La municipalité d’Aniche projette, avant la fin du mandat, de faire émerger un îlot de fraicheur en plein centre-ville à l’intersection entre la place Jaurès et la rue Patoux.

La réhabilitation des friches anichoises se poursuit. Situés en plein centre-ville en face de la place, les 1 000 m2 de la friche Boivin prévoient d’être totalement réaménagés pour abriter un espace vert. L’objectif est qu’il soit assez boisé pour en faire un îlot de fraicheur et ainsi améliorer le cadre de vie des habitants. 

« Au centre-ville, il n’y a pas d’îlot de fraicheur. C’est une ville très minéralisée et le bus n’a pas forcément arrangé les choses. On nous a mis des beaux pots rouges avec des petits arbres dedans, mais qui ne font pas d’ombre et qui ne permettent pas de profiter d’une baisse de la température », explique le maire. Xavier Bartoszek ne cache pas son ambition d’en faire « un lieu de rencontre dans un cadre très végétal. » Dans cette optique, la Ville réfléchit à optimiser l’espace par l’installation d’aires de jeux, de mobiliers et d’un abri à vélo. 

« En dessous de ces arbres, il faudrait des aménagements pour les enfants, les ados et les adultes. On peut, par exemple, imaginer un aménagement avec du mobilier urbain qui permette de faire une sorte d’amphithéâtre et d’abriter des événements culturels », confie le maire. 

Calendrier et investissement

Pour ce qui est du calendrier, le projet s’est retrouvé confronté à la dure réalité de la lenteur de l’action publique. « Ce parc était prévu pour 2021, mais c’était sans compter la lenteur administrative à laquelle nous sommes confrontés en tant que porteurs de projets », confie le maire. En effet, dans le cadre d’une convention, l’Établissement Public Foncier (EPF) a dû d’abord procéder à l’acquisition du terrain pour pouvoir ensuite démolir l’immeuble Boivin et les immeubles limitrophes. Après le désamiantage et la remise à niveau du terrain, l’EPF a ensuite procédé à la reprise technique des murs pignons des immeubles par la pose d’un enduit et a clôturé le site pour le sécuriser. 

« Là, on en est seulement au niveau de la revente du terrain par l’EPF à la commune. Quand on sera véritablement propriétaire, on se penchera sur les travaux. Mais ce qui est certain, c’est qu’avant la fin du mandat, nous aurons cet îlot de fraicheur en plein centre-ville », assure Xavier Bartoszek. Côté finances, le projet devrait couter un peu plus d’un million d’euros, dont 700 000 rien que pour l’acquisition du terrain et les travaux de démolition. Les travaux pour l’aménagement du parc sont estimés à 350 000 €, mais la Ville pourra compter sur les subventions du fond vert et des Projets territoriaux structurants. 

Une page se tourne

De 1960 à 1980, qui ne connaissait pas l’hôtel-restaurant Boivin ? C’était à l’époque la bonne table des VRP venant à Aniche pour les houillères et les verreries. C’était presque toujours complet. L’immeuble avait remplacé le magasin de chaussures Lehuraux-Dangleterre qui existait déjà vers les années 1900.

Dans les années 2010, avec l’arrivée du futur tram, la place Jean-Jaurès avait été coupée en deux, privant la population de parkings, de marchés, de lieux de festivités centenaires. Michel Meurdesoif et son équipe municipale prévoyaient d’en faire un parking d’une trentaine de places pour compenser la perte du stationnement sur la place. Le temps est passé, et la municipalité a créé ailleurs de nouveaux parkings et mis en place une zone de stationnement réglementée. De quoi faire abandonner le projet de parking. Fin 2018, son successeur, le maire Marc Hémez, avait annoncé que le lieu accueillerait un immeuble bas avec un parking. L’arrivée de Xavier Bartoszek à la tête de la mairie a changé la donne pour cet angle essentiel des rues commerçantes, Patoux, Barbusse et de la place Jaurès : la friche deviendra un îlot de fraicheur en plein centre-ville.    

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