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Libération
Le portrait

Apolline de Malherbe, tout s’est bien passé

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La journaliste-animatrice de RMC et de BFM est l’une des figures les plus visibles de la féminisation des antennes.
par Luc Le Vaillant
publié le 24 octobre 2023 à 15h35

Une fossette extravagante, jamais remarquée à l’écran, lui creuse la joue. Cela tient de la cicatrice de belle humeur et de l’estafilade de voracité, de la crevasse d’empathie et de l’abîme d’ambition. Apolline de Malherbe tient les rênes de la matinale de RMC et pilote le Face à face sur BFM où elle reçoit politiques et intellectuels, activistes et personnalités de la société civile. Voici deux saisons, elle a remplacé Jean-Jacques Bourdin avec grand fracas. Bourdin ne voulait pas lâcher, Malherbe tenait à bénéficier des mêmes prérogatives. Là où le castagneur septuagénaire harcelait son vis-à-vis, la quadra est moins hargneuse mais ne cadenasse pas sa spontanéité. Elle peut moucher le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin quand celui-ci la toise d’un méprisant «Ça va bien se passer» comme elle peut secouer le député LFI Louis Boyard quand elle lui demande s’il n’avait pas bu ou fumé avant de voter une motion de censure. Comparatif d’Hervé Beroud, directeur général d’Altice Médias, qui a poussé pour le passage de témoin : «Apolline n’a pas sa langue dans sa poche. Mais elle donne moins son avis que Jean-Jacques, elle est moins dans l’opinion.» Le duel d’idées, l’intervieweuse politique au long cours connaît. En revanche, elle était moins accoutumée à laisser la parole aux auditeurs. Elle y a pris goût. Beroud : «Elle a ap

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