French former National Assembly speaker Philippe Seguin arrives at theNational Assembly for the questions to the Government session February19, 2002. Tomorrow will be the last session of questions before thePresidential and Legislative elections. REUTERS//

French former National Assembly speaker Philippe Seguin arrives at theNational Assembly for the questions to the Government session February19, 2002. Tomorrow will be the last session of questions before thePresidential and Legislative elections. REUTERS//

L'Express

Philippe Séguin est mort la nuit dernière à son domicile, dans le XVe arrondissement de Paris, des suites d'une crise cardiaque. Sa femme aurait appelé le SAMU, mais les secours seraient arrivé trop tard pour le sauver, malgré un massage cardiaque selon LCI. Les pompiers appelés sur place ont constaté son décès vers 7H20, explique l'UMP.

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"J'étais avec lui hier matin, on a pris un petit déjeuner avec l'économiste Jean-Paul Fitoussi ; Philippe Séguin était en grande forme, on a rigolé, discuté, travaillé, ça allait très bien", a expliqué Daniel Houry, conseiller maître à la Cour de comptes. "C'était un gros travailleur, il était au bureau à 07H30 et repartait à 20H30 ou 21H00", a-t-il ajouté, précisant qu'il n'avait pas constaté de "baisse de régime" dans le rythme de l'ancien président de l'Assemblée nationale.

Gros fumeur, le premier président de la Cour des comptes depuis juillet 2004, avait 66 ans. Ancien ministre des Affaires sociales et de l'Emploi, il a été président de l'Assemblée nationale française de 1993 à 1997 et président du Rassemblement pour la République (RPR) de 1997 à 1999.

"Sa mort sonne comme un coup de tonnerre"

"Philippe Séguin n'était pas homme à transiger avec ses convictions", "un homme particulièrement attachant", "à l'intelligence rare", "au tempérament chaleureux et généreux", "entier et absolument passionné", salue le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy dans un communiqué. Il poursuit:"Chacun a en mémoire son combat homérique lors de la campagne du référendum sur le Traité de Maastricht où il déploya ses remarquables capacités d'orateur pour défendre sa vision de la souveraineté du peuple français. "Philippe Séguin était une personnalité forte, complexe, capable de résister, capable de dire non", a déclaré le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré sur I-Télé.

Le président du MoDem, François Bayrou, rappelle: "Il ne renonçait pas à combattre même s'il apparaissait seul contre tous. Il avait sûrement un certain orgueil, bienvenu dans cette affirmation du combat pour les idées".

La mort de Philippe Séguin "sonne comme un coup de tonnerre", a déclaré le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre. Sur France Inter, Lionel Jospin regrette "un homme qui s'inscrivait dans une tradition gaulliste". Sur RTL, Charles Pasqua lui rend hommage: "Philippe Séguin avait l'étoffe d'un chef de l'Etat". Sur Twitter, le député Yves Jégo s'émeut: "Le gaullisme social est orphelin."

"Un homme pas facile mais d'une brillante intelligence"

Sur LCI, le député UMP de la drôme Hervé Mariton se souvient de "quelqu'un de tout entier donné à son engagement". L'ancien premier ministre Alain Juppé se souvient d': "un homme 'pas facile', avec qui nous avons eu des divergences, mais d'une brillante intelligence, avec du caractère et un sens de l'Etat."

Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, s'est dit "ému" et "admiratif de l'homme et de son parcours", et a fait part de "l'immense tristesse des parlementaires". Il détaille: "un caratère extrêmement attachant même si ce caractère était l'objet de courroux aussi brusques qu'inattendus".

Dans une interview sur LEXPRESS.f, "Si je peux être utile ailleurs...", Philippe Séguin confiait: "Je ne vais pas me refaire. Je suis comme je suis. J'ai fait un choix - celui de servir - et je m'y tiens. Je vous l'ai dit: je n'ai pas changé. Et je le revendique. Vous voyez, je suis honnête. D'autant que je n'ai pas de regrets, même sur Maastricht. [] Et je constate que la plupart des dispositions que j'avais contestées... ne sont plus appliquées!"

Que représentait-il pour vous - sur un plan politique ou humain?

A votre tour de vous exprimer dans les commentaires.

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