Le parcours sinueux du Dr Philippe Morel, retraité qui se rêve au Conseil d’Etat
Chirurgien renommé, le candidat du MCG est peu apprécié par ses pairs, que ses entorses déontologiques agacent. Sur le plan politique, son parcours n’est pas caractérisé par une grande constance
Ces jours, nous dressons le portrait des nouveaux candidats au Conseil d'Etat genevois. Voici le cinquième volet.
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Politiquement, Philippe Morel est un homme volage. Il a aimé tour à tour l’orange du Centre (ex-PDC), le bleu du PLR avant de s’enticher du jaune et rouge très genevois du MCG. Parachuté en tête de liste du parti anti-frontaliers à moins de six mois des élections, il a pour mission de conserver le siège de Mauro Poggia au Conseil d’Etat. Le septuagénaire a réalisé un très bon score au premier tour, se classant huitième à moins de 2000 suffrages de la socialiste Carole-Anne Kast, ce qui le place en bonne position pour le scrutin décisif du 30 avril.
Professionnellement, ce spécialiste de la chirurgie viscérale est resté fidèle aux HUG où il a exercé pendant quarante ans. Il y a occupé de multiples fonctions prestigieuses, enseignant par ailleurs à l’Université de Genève et siégeant dans plusieurs fondations promouvant la transplantation. En 1999, il réalise notamment la première greffe de foie à partir d’un donneur vivant. Sur son site internet, ce colonel se décrit humblement comme un «chirurgien hors pair», un «visionnaire» et un homme «engagé».