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Le retour en grâce du télémark

Variante à talons libres du ski alpin, dont il est un cousin et non l’ancêtre, le télémark séduit par son esthétisme. La Valaisanne Amélie Reymond nous en glisse les secrets

La Valaisanne a découvert le télémark à 17 ans. — © Remo Naegeli/EQ images
La Valaisanne a découvert le télémark à 17 ans. — © Remo Naegeli/EQ images

Télémark est un comté de Norvège (Telemark), une race bovine, un film avec Kirk Douglas (The Heroes of Telemark) et une technique de ski immédiatement reconnaissable à sa manière très particulière et élégante, jambes espacées, genoux pliés, talon arrière relevé, de prendre les virages.

La Valaisanne Amélie Reymond est aujourd’hui l’une des meilleures spécialistes mondiales. Il lui faut un certain temps pour faire le décompte exact de son palmarès (89 victoires en Coupe du monde, 4 titres mondiaux, 22 globes de cristal de vainqueur de la Coupe du monde). Elle a pourtant débuté sur le tard, à 17 ans. «J’avais un bon niveau de ski mais envie de découvrir autre chose. J’ai tout de suite accroché. Les gens qui vous regardent skier parlent bien sûr de la beauté du geste, de l’élégance de ce virage caractéristique. Mais lorsque je suis sur les skis, c’est d’abord le sentiment de liberté qui prédomine. Je ressens davantage le jeu d’équilibre. C’est fluide, naturel, harmonieux. C’est comme danser sur les pistes.»

Le télémark est considéré à tort comme une pratique désuète. Au contraire du snowboard, il ne cesse de faire de nouveaux adeptes sur les pistes. Il possède sa Coupe du monde, avec plusieurs épreuves distinctes. Il est assez facile de louer du matériel et de trouver un prof. Même si la technique spécifique du virage télémark s’apprend en quelques jours, il n’est pas inutile de prendre des cours pour gommer les défauts classiques hérités du ski alpin.

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