Tatiana Golovin. Blessée, mais pas blasée

Reverra-t-on un jour Tatiana Golovin sur un court ? Blessée au dos depuis un an et demi, la Franco-Russe, présente à l'Open GDF-Suez de Bretagne à Saint-Malo, prend son mal en patience. Et en attendant un hypothétique retour, l'ancienne nº 12 mondiale (21 ans), qui assure ne pas être blasée du tennis, profite de la vie pleinement.

La 14e édition de l'Open GDF-Suez de Bretagne a une marraine de charme en la personne de Tatiana Golovin, qui assistera à la finale du tournoi, cet après-midi à Saint-Malo. Photo Ronan Tanguy
La 14e édition de l'Open GDF-Suez de Bretagne a une marraine de charme en la personne de Tatiana Golovin, qui assistera à la finale du tournoi, cet après-midi à Saint-Malo. Photo Ronan Tanguy
«Ah, mais tu es toujours là!» «Ben ouais, je vais taper quelques balles avec Isabelle Demongeot (1).» 16 h 50, mercredi dernier au parc des sports de Marville, à Saint-Malo. Alors qu'elle s'apprête à poser pour quelques photos sur la terrasse qui surplombe les courts de tennis ensoleillés, Tatiana Golovin constate avec surprise que Sylvain Wiltord joue les prolongations à l'Open GDF-Suez. Un peu plus tôt, invités par les organisateurs du tournoi, la tenniswoman et le footballeur du Stade Rennais avaient déjeuné à la même table. Entre les crudités et l'entrecôte, à moins que ce ne soit entre le poisson et la salade de fruits, sûrement ont-ils, à un moment ou un autre du repas, causé de Samir Nasri, qui partage plusieurs points communs avec Wiltord: tous les deux ont porté le maillot de l'Olympique de Marseille, et le milieu de terrain international français entame sa deuxième saison à Arsenal, où le Rennais a sévi entre2000 et2004.

«Quand tu entres à l'Emirates Stadium...»

Mais si la conversation a tourné autour de Samir Nasri, c'est avant tout parce qu'il est le petit ami de Tatiana Golovin. Un couple qui fait les choux gras de la presse people. «C'est marrant! Je ne vais pas me plaindre», sourit celle qui est plus communément appelée «Tati». «Les photographes nous respectent. Ils gardent une certaine distance», apprécie la jeune femme, arrivée en Bretagne sans son footballeur préféré, resté à Londres soigner la fracture du péroné qui gâche son début de saison. Une Tatiana Golovin dont les yeux s'écarquillent lorsqu'elle décrit l'ambiance qui accompagne les matchs des Gunners. «Quand tu entres à l'Emirates Stadium... Quand tu entends tout ce monde qui hurle... Ce sont des sensations très fortes.» Comparables à celles qu'elle a connues sur les courts de tennis. Avec l'équipe de France en Fed Cup. Ou lors de sa victoire à Roland-Garros en double mixte. C'était en 2004. C'était il y a cinq ans seulement, mais ça semble déjà si loin...

«J'ai gagné un Grand chelem!»

Cette année-là, Tatiana Golovin l'avait emporté sur la terre battue parisienne associée à Richard Gasquet. «J'avais 16 ans et lui devait en avoir 18», se souvient-elle. «Je peux dire que j'ai gagné un tournoi du Grand chelem!» C'était en 2004, donc. A l'époque, la France du tennis misait beaucoup sur ces deux espoirs talentueux. Cinq ans ont passé. Et alors que le Biterrois cherche à remonter la pente après son contrôle positif à la cocaïne, la Franco-Russe est actuellement hors circuit. La faute à des douleurs récurrentes au dos. «Des inflammations chroniques», précise la joueuse, dont la dernière apparition sur un court remonte à début mai2008. 12e mondiale quelques semaines plus tôt, la Française avait été dominée au premier tour du tournoi de Berlin par une p'tite jeune en pleine ascension, la Danoise Caroline Wozniacki, récente finaliste de l'US Open. Destins croisés...

Une trajectoire à la Kournikova

Un an et demi a passé et la Française n'entrevoit toujours pas le bout du tunnel. «Mon retour n'est pas prévu dans l'immédiat», indique-t-elle. En a-t-elle d'ailleurs réellement envie? Car depuis son arrêt forcé, elle a multiplié les expériences, croquant la vie à pleines dents. Plutôt convaincante dans son rôle de consultante pour France Télévisions pendant Roland-Garros, la jeune femme a également dévoilé ses charmes à travers des photos sexy parues dans Sports Illustrated, revue américaine très réputée. Une trajectoire qui ressemble à s'y méprendre à celle d'Anna Kournikova. Après quelques coups d'éclat, la belle joueuse russe avait rangé ses raquettes prématurément au début des années 2000. Elle était alors devenue l'une des égéries des magazines.

«Je ne vais pas rester enfermée chez moi»

«Si j'avais à choisir, évidemment que je serais joueuse de tennis», affirme pourtant la native de Moscou, débarquée en France à l'âge de huit mois car son père venait d'être nommé entraîneur de l'équipe de hockey sur glace de Lyon. «Je n'arrive pas à me dire que je pourrais ne plus être athlète de haut niveau. Je déteste le mot retraite. Sur le terrain, je me suis toujours battue jusqu'au bout. Là aussi, je fais tout ce qui est nécessaire afin de pouvoir reprendre un jour. Après, la vie continue. Je ne vais pas rester enfermée chez moi. Et puis, faire des photos, c'est le rêve de n'importe quelle fille.» Un rêve devenu réalité pour cette jolie blonde de 21 ans dont on n'a pas fini d'entendre parler. Que ce soit sur ou en dehors des courts.

1. Présente elle aussi à Saint-Malo, la tenniswoman Isabelle Demongeot a été 35e mondiale dans les années 80.

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