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Christophe Dugarry : « Le niveau du foot français, c’est la Ligue Europa »
Pour Christophe Dugarry, consultant dans l’émission « Rothen s’enflamme », sur RMC, le niveau de la Ligue 1 se mesure davantage sur les coupes européennes secondaires que la Ligue des champions.
C’est la première fois depuis 20 ans que la France est représentée par trois quarts-de-finalistes européens. Doit-on, pour autant, se réjouir de ce record ?
Notre football européen manque de régularité. On arrive par moments à faire quelques coups, mais les équipes françaises en coupe d’Europe ne sont pas à la hauteur où elles devraient être. C’est une réalité qui fait froid dans le dos. Avec des budgets toujours plus élevés, des joueurs toujours mieux payés…
Qu’est-ce que ça dit sur les 20 dernières années européennes du football français ?
L’argent est mal utilisé, il y a trop de mauvais choix, le football est en train de marcher sur la tête avec toujours plus de moyens sans plus de performances. Il y a trop de joueurs moyens surpayés. Trop de joueurs sont payés en fonction d’un potentiel, pas toujours démontré.
Le foot français a-t-il plus intérêt à avoir un seul club qui brille très régulièrement en coupe d’Europe ou plusieurs clubs qui font de leur mieux ?
C’est toujours bien qu’il y ait plusieurs clubs. Il faut des aventures. Rennes, Monaco, Lyon, Lille… Jouer la coupe d’Europe et bien y figurer, c’est la récompense d’un travail accompli. Paris a des moyens astronomiques, heureusement qu’il est le leader français. Ça manque de régularité, il y a eu des saucisses, mais il vaut mieux, si on veut un championnat relevé, plusieurs équipes performantes sur la scène européenne.
On se focalise beaucoup sur les performances des clubs français en Ligue des champions. Mais le niveau global d’un championnat ne s’évalue-t-il pas, finalement, sur les coupes européennes secondaires ?
La Ligue des champions est hyper valorisante, c’est un moment attendu par les supporters, les joueurs veulent la jouer, c’est merveilleux. Mais en étant réaliste, la seule équipe potentielle qui peut accrocher, année après année, une demi-finale, c’est le PSG. Les autres en sont trop loin. Jouer la Ligue Europa et essayer de la gagner, c’est être plus lucide. Ça permettrait à ces équipes d’être plus performantes et de jouer, aussi, à leur niveau. Le véritable niveau de toutes les autres équipes, en dehors de Paris, c’est la Ligue Europa.
Le foot français peut être représenté par Brest sur la scène européenne la saison prochaine. Qu’en dites-vous ?
Ils font une saison extraordinaire, Brest jouera avec ses moyens. Les Bretons et les Brestois ont le droit, eux aussi, de goûter à la Ligue des champions. Je suis pour la méritocratie, pas pour les coupes européennes fermées… Bien évidemment, c’est un sacerdoce pour les dirigeants, les joueurs, l’entraîneur. Une compétition compliquée avec un effectif qui, souvent après un bon parcours en Ligue 1, se retrouve amoindri pour jouer la C1. Elles n’ont pas toujours les moyens de faire face. Quand vous jouez la Ligue des champions, les joueurs veulent une augmentation, il faut recruter de meilleurs joueurs, avoir un effectif plus important… Ça demande des sacrifices, des choix stratégiques.
Vous avez disputé plus de 60 matchs européens dans votre carrière, gagné une coupe Intertoto et disputé deux finales de Coupe de l’UEFA, dans les années 1990. Comment a évolué le rapport du foot français aux coupes européennes en une trentaine d’années ?
Ça a évolué dans le bon sens. Mais les coupes d’Europe ont-elles évolué positivement ? Avec la Ligue Europa Conférence, il y a plus de matchs, les formules changent… L’UEFA cherche à rendre ses compétitions de plus en plus attractives, avec de plus en plus d’équipes qui la jouent, pour faire plaisir au plus de monde possible. On fait face, sans briller. On montre du caractère, pas assez parfois.
Vous vous étiez éloigné des médias pendant trois ans avant de revenir en septembre, dans l’émission « Rothen s’enflamme », sur RMC. Qu’est-ce qui vous avait manqué ?
J’étais un peu saoulé, fatigué. Du foot en général. C’est difficile de tenir une émission de deux heures par jour, je l’ai fait pendant quatre ans. J’avais besoin de souffler, j’ai eu deux petits garçons, aussi. J’avais besoin de m’occuper de ma famille. Vivre à Paris devenait de plus en plus compliqué (il vit entre Bordeaux et Marrakech aujourd’hui). Pourquoi y être revenu ? Le foot reste ma vie. On m’a proposé de revenir dans l’émission de Jérôme (Rothen), j’ai accepté, je sais la difficulté de tenir une émission comme ça, donc si je peux apporter ma pierre à l’édifice…
C’est moins de pression d’apparaître dans l’émission d’un autre ?
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C’est Jérôme qui prend toute la pression. C’est la difficulté de ce boulot-là. Il y a une émission à animer pendant deux heures, des interviews à faire, c’est parfois difficile d’avoir les mecs, qui ne veulent pas toujours répondre aux médias… Je ne le fais que deux fois dans la semaine, ça permet d’être plus frais. Je préfère cette cadence, c’est beaucoup plus confortable.
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