Expo. Le Mouvement Cobra à Kervoazec

Gilbert Jullien, à gauche sur la photo, en compagnie de deux artistes exposant au château de Kervoazec : Danielle Le Briquir et Philippe Quéméneur.
Gilbert Jullien, à gauche sur la photo, en compagnie de deux artistes exposant au château de Kervoazec : Danielle Le Briquir et Philippe Quéméneur.
Cobra... Reptile dangereux pour certains, héros de dessins animés pour d'autres, CoBrA est aussi le nom donné à un mouvement artistique (pour Copenhague, Bruxelles, Amsterdam) à la vie éphémère mais assez longue pour marquer à vie certains peintres : Gilbert Jullien est de ceux-là.

« Perpétuer la reconnaissance du mouvement »



« Lors de mes premières expositions à la fin des années 50, certains connaisseurs me firent savoir que mes oeuvres leur évoquaient la mouvance Cobra et Brücke (mouvement né en 1905, "luttant contre la réglementation du monde artistique et pour une expression sans entraves") ». Huit artistes-peintres créent le Mouvement Cobra, en novembre 1948, à Paris... Trois ans plus tard, celui-ci est dissous mais reste source d'inspiration pour nombre d'artistes suivant son dogme : laisser une plus grande liberté à la créativité de l'être humain, donner libre cours à la spontanéité. « Cette exposition itinérante, mise en place il y a plusieurs années, me permet, à moi et mes amis artistes, de perpétuer la reconnaissance du mouvement », explique celui qui fut un jour surnommé « l'expressionniste violent », « une référence à Karel Appel, « Le Hollandais violent » fondateur du mouvement, ce qui m'a bouleversé mais également flatté ».

Jusqu'au 15 mai



Danielle Le Briquir, Frédéric le Blay, Jacques Jullien, Philippe Quéméneur et Olivier Danican accompagnent l'artiste, qui vit à Botsorhel, pour près d'une centaine d'oeuvres exposées au château de Kervoazec : « Ils restent comme moi dans la lignée de cet expressionnisme informel ». « Je suis entré en contact avec Ursula Marbach-Lattmann grâce à l'artiste ayant exposé ici, l'an passé, la Huelgoataine Sylvie Bozoc : les origines suisses-allemandes de la maîtresse des lieux et sa réactivité ont fait que l'accord a été presque immédiat ». L'exposition est en place jusqu'au 15 mai, avant de prendre la direction de Guerlesquin, « notre 6e arrêt en Bretagne. Nous connaissons notre programme sur 2-3 ans : l'an prochain, direction le sud, vers Arles, Marseille, La Ciotat... Mais aussi Grenoble et Angers ».

Pour aller plus loin

Saint-Goazec
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