Ce sont les usagers du parc du Manoir de Kernault, à Mellac, qui ont déterminé leurs patronymes : Noisette, Roseau et Luciole promènent depuis cet été leurs cornes et leurs sabots dans les prairies du manoir, avec toute la majesté des vaches écossaises.
Elles sont arrivées à deux, en juin dernier, et rapidement, une troisième tête est apparue, à la surprise de tous. Trois nouvelles écossaises, rustiques Highland Cattle, se sont jointes au cheptel du manoir de Kernault qui en comptait déjà deux, Ortie et sa fille Brindille, vouées à l’écopâturage.
« Nous avons voulu faire participer les usagers du parc au choix des noms, grâce à des bulletins mis à disposition. La consultation avait ainsi lieu sur place, pour les vrais usagers, et pas par internet » souligne Danièle Brochu, la directrice du manoir.
Trois initiales étaient imposées, selon l’année de naissance des animaux : « L » pour 2015, « N » pour 2017 et « R » pour 2020.
418 bulletins ont été remis aux responsables du manoir. « En plus de la lettre initiale, il fallait aussi que ces noms aient un rapport avec la nature », rappelle Patrice Flammer qui a la charge des animaux. « Tout le monde n’a pas forcément compris ce principe et on a eu des choses très variées. On a bien aimé cette proposition enfantine pour le « L », c’était Larbre ». Il y avait ainsi 263 propositions et 35 noms différents pour le « L » et c’est donc Luciole qui est choisi ; 246 propositions et 29 noms différents pour le « N » d’où est sorti Noisette. Enfin le veau né cet été s’appellera Roseau, 242 propositions et 49 noms différents ont été inscrits pour lui.
Les animaux du manoir sont intégrés au titre « d’outils du plan de gestions, outils de travail destinés à entretenir le parc par l’écopâturage. C’est-à-dire sans conséquence dommageable pour l’environnement ».
Deux chevaux, un trait breton (Moutig) et un cob normand (Soleil) occupent les prairies sèches, les onze moutons, les noirs d’Ouessant, tondent les herbes, et les Highland Cattle sont à l’aise en zones humides. Le parc, qui reçoit 100 000 personnes par an, peut aussi compter sur ses abeilles qui proposent un excellent miel local.
Une sixième highland cattle devrait rejoindre le cheptel cet automne.