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Kourou : le centre spatial réduit ses effectifs pour être plus compétitif

La direction du centre spatial de Guyane a annoncé la signature d'un accord entre l'intersyndicale, Arianespace, Arianegroup et le CNES pour accompagner le départ de 190 employés. L'année 2023 s'annonce morne pour le site français.

Seuls quatre vols devraient partir du centre spatial de Guyane en 2023, « loin de la douzaine habituelle », selon la direction.
Seuls quatre vols devraient partir du centre spatial de Guyane en 2023, « loin de la douzaine habituelle », selon la direction. (Nasa/Esa/CNES/UPI/Sipa)

Par Les Echos

Publié le 17 juin 2023 à 09:07Mis à jour le 19 juin 2023 à 09:29

C'est une coupe nette dans les effectifs. Un accord a été signé vendredi entre l'intersyndicale CFE-CGC, FO, UTG (Union des travailleurs guyanais), et les directions d'Arianespace, ArianeGroup et du CNES pour accompagner le départ de 190 employés du Centre spatial guyanais (CSG), a indiqué sa directrice, Marie-Anne Clair.

Les postes concernés sont répartis entre les 40 entreprises présentes sur le CSG, à cheval sur les communes guyanaises de Kourou et Sinnamary . L'ensemble compte un peu moins de 1.600 salariés, a précisé Marie-Anne Clair, jointe par l'AFP. « Ces suppressions vont permettre d'améliorer la compétitivité », espère-t-elle.

Ariane 6 moins gourmande en main-d'oeuvre

Au CSG, l'ambiance est morose depuis l'arrêt des lancements de Soyouz après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, l'échec du premier vol commercial de la fusée Vega-C et les retards cumulés du nouveau lanceur Ariane 6 . Seuls quatre vols devraient partir du CSG en 2023, « loin de la douzaine habituelle », indique Marie-Anne Clair.

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Cette réduction des effectifs était en négociation depuis longtemps, Ariane 6 n'ayant pas besoin d'autant de main-d'oeuvre et de maintenance. « Il y a deux ans, nous avions identifié 300 postes [à supprimer] », poursuit la directrice du centre. Les discussions ont fait baisser ce chiffre à 190.

Eviter des licenciements

« Cela n'a pas été simple », a réagi Jean-José Mathias, délégué UTG du CNES, interrogé par l'AFP quelques minutes après la signature. « Si nous avons signé, c'est pour éviter des départs contraints », a-t-il ajouté. Tous les départs seront volontaires et « un groupe de travail sera mis en place pour assurer le suivi de l'accord ». Les salariés qui quitteront leur poste percevront six mois d'indemnités et diverses primes en plus de ce que prévoient les conventions de branche.

Des aides supplémentaires sont prévues pour ceux qui veulent créer une entreprise ou se lancer dans un projet en lien avec le développement de la Guyane. « Des entreprises nous ont dit que certains de leurs salariés étaient déjà intéressés par l'accord », selon Marie-Anne Clair. Ils disposent d'un peu moins d'un an pour se décider, l'accord court jusqu'en mars 2024.

Avec AFP

Les Echos

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