Jura : une mystérieuse planque d’armes découverte à Dramelay
Des promeneurs, un bâton de bois et un chien de berger à la main, sur les chemins de Dramelay, c’est comme les chasseurs, il y en a beaucoup. Surtout le week-end.
Samedi après-midi, un randonneur aurait d’ailleurs trouvé le gros lot : un sac plastique rempli d’armes, et planqué à l’entrée du chemin de la Tour, un site très prisé par les marcheurs du coin.
D’après une source judiciaire de Besançon, avec les armes, des documents écrits en basque auraient été retrouvés par les gendarmes d’Arinthod, mais « des investigations plus approfondies sont nécessaires. »
À Dramelay, en dehors de quelques riverains alertés par des proches qui avaient visionné les informations télévisées, c’est l’étonnement.
Georges Renaud, habitant La Boissière, un petit village à deux pas de Dramelay, n’a vu ni gendarmes, ni policiers, ni aucun mouvement à la ronde hier ou avant-hier. Et de supposer à haute voix : « Ce ne sont pas les caches qui manquent, par ici. Il y a la grotte aux ânes, les granges, ou encore le Mont par exemple. »
Pascal Bouilloux, béret vissé sur la tête, quant à lui, est arrivé vers 13 heures, hier, depuis Bourg-en-Bresse où il réside quand il a vu des militaires : « On était avec mon fils sur la route pour rejoindre nos collègues de chasse quand on a vu plusieurs voitures de gendarmerie. Les militaires étaient à l’entrée du chemin de la Tour. »
Si Philippe Lamard, le maire de Dramelay, n’était au courant de rien, il est sûr d’une seule chose : ses 30 administrés n’ont rien à voir avec la cache qui a été découverte. « La cavité naturelle dans laquelle ont été découvertes les armes est sur la parcelle d’un habitant de Dramelay, ceci dit la population n’a rien à voir avec tout ça. La commune est morcelée en beaucoup de parcelles… » Le village est effectivement composé de plusieurs hameaux, dont celui des Monts. Quand on lui parle de l’organisation terroriste basque, le premier magistrat qui a passé son dimanche après-midi à la chasse, hausse les épaules : « C’est sûr que c’est une surprise, c’est une surprise pour tout le monde ici dans le village et même dans le Jura ! » Une enquête a été ouverte, diligentée par la police judiciaire de Paris et le parquet antiterroriste. Si, à Dramelay, on n’est pas habitué aux caméras de télévision et aux uniformes, ça pourrait changer.