Christophe Dechavanne : « La télé reste mon premier métier »

Christophe Dechavanne : « La télé reste mon premier métier »
Christophe Dechavanne © Photo : TF1/nls
Avec la tournée Age tendre , Christophe Dechavanne rajoute une corde à son arc. Fondateur et directeur de la société Coyote, l’animateur nous a accordé un entretien. Il nous parle de la tournée, qui réunit, entre autres, Sheila, Gérard Lenorman et Marcel Amont. Il révèle aussi ses attaches avec Limoges.

Avec la tournée Age tendre, vous vous lancez dans la production de spectacle. Vous changez de métier en quelque sorte ? 

Non ! Je rajoute un métier. Ce sont un coup de cœur et une rencontre fortuite avec un ancien collaborateur, devenu nouveau propriétaire de la marque, qui ont motivé ma décision. Il cherchait un producteur. Je me suis lancé dans l'aventure.

Une activité différente de la production télévisuelle ? 

Oui ! J'apprends tous les jours. C'est plus compliqué, plus prenant, plus chronophage que je m'y attendais. Mais c'est passionnant. Mon producteur délégué a participé à la création de la première tournée, Star 80. Il connaît vraiment le business.

Quelles sont les différences avec l'époque Michel Algay (N.D.L.R. : créateur de la tournée) ?

On ne change pas du tout le concept. On va essayer d'y mettre un petit coup de frais avec une production et une direction artistique. Stéphane Jarny se chargera de la mise en scène. Nous allons apporter un peu de modernité.

Vous aviez déjà vu la tournée ? 

Oui en 2007 ! J'y suis allé par curiosité. Je me demandais si on pouvait faire quelque chose mais aucun accord n'a été trouvé.

Qu'apporte Stéphane Jarny dans sa mise en scène ?

Vous le verrez. Nous allons rendre un hommage sympathique à Jacques Revaux, nous avons soigné les entrées et les sorties. Il faut que le spectacle soit fluide et cohérent.

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Pourquoi le choix de Cyril Féraud pour l'animation ?

Il adore la variété française, il a un gros succès sur France 3 l'après-midi et en plus il est sympathique, beau gosse, malin…

Vous envisagez de tourner le dos à la télévision ?

Pas du tout. Mon premier métier, c'est d'être à l'antenne. Mon deuxième, c'est la production d'émissions et là, je me lance dans la production de spectacles vivants. Mais ne croyez pas que j'en fais trois fois moins.

Vous avez un barnum de combien de personnes ?

Je ne peux pas vous dire mais c'est énorme. Nous avons trois camions, un bus tour. C'est un grand show, avec un grand orchestre placé sous la direction de Guy Mattéoni.

Revenons à votre premier métier. Quel regard portez-vous sur la télévision ?

La télévision a changé. Ce monde est de plus en plus compliqué. L'idéal aujourd'hui est d'avoir une très bonne idée et de la faire à l'étranger. Mais je pense que comme la société, le monde de la télé s'est métamorphosé. Nous sommes dans une période difficile sur le plan social, politique.

N'est-elle pas devenue violente ?

La violence s'invite partout dans la société d'aujourd'hui. La télévision est un polaroïd grossissant de sa société. Je pense que les fictions sont plus violentes que les émissions de divertissement. Le pire c'est que les jeunes d'aujourd'hui ont une faculté supérieure à la nôtre à supporter les scènes violentes.

Le divertissement est de moins en moins divertissant et vire parfois au règlement de compte. Les émissions de Ruquier ou les baffes de Joey Starr montrent-elles un monde très agité ?

Ce n'est pas les gifles de Joey Starr ou le clash de Yann Moix avec Patrick Sébastien qui sont importants. En même temps, quand on va chez Ruquier, on sait qu'on va s'en prendre plein la tronche. Mais le plus grave, c'est la façon dont les médias traitent ces événements. C'est insensé de faire la Une des journaux là-dessus alors que le même jour, 500 migrants perdent la vie en Méditerranée.

Vous avez vécu vous aussi la violence en direct ?

Oui ! J'ai eu une bagarre générale sur le plateau de Ciel mon mardi en février, 1990. Ça a fait le tour du monde.

Vous revoyez toujours Patrice Carmouze. A-t-il pris la peine de vous faire visiter Limoges ?

Oui. Je dîne régulièrement avec lui. Mais il n'a pas eu besoin de me faire visiter Limoges. La mère de ma fille est de Limoges. Je suis venu plusieurs fois dormir chez la grand-mère de ma femme qui habitait boulevard Gambetta. C'était il y a 28 ans. Je suis souvent venu manger des clafoutis et des pâtés de pomme de terre. Punaise ; On prend dix kilos par repas. Mais qu'est ce que c'était bon !

Où ? Quand ? « Age tendre la tournée des idoles », samedi 21 janvier au zénith de Limoges. 05.55.33.28.16.

Jean-François Julien


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