Me Henri Leclerc : « Je n’ai pas eu envie de juger, je voulais défendre » 

ENTRETIEN. À 86 ans, dont 65 dans les prétoires, ce monument de la profession d'avocat dit son amour d’un métier qu’il quitte avec regret.

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Me Henri Leclerc a prêté serment en tant qu'avocat le 15 décembre 1955.
Me Henri Leclerc a prêté serment en tant qu'avocat le 15 décembre 1955. © Laurent COUSIN/HAYTHAM-REA

Temps de lecture : 15 min

De Lucien Léger au droit à l'avortement, de Mai 68 à l'abolition de la peine de mort, de la défense des plus pauvres au procès Sarkozy-Bismuth, il fut de tous les combats. Après soixante-cinq ans de carrière, Me Henri Leclerc, 86 ans, « monument » du barreau, président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme, unanimement respecté de ses confrères, raccroche la robe. Un entretien en forme de testament, pour ceux qui vont lui succéder.

Le Point : Vous écrivez à la fin de vos mémoires* : « Toute ma vie, j'ai couru pour trouver une réponse à la question de mon enfance : c'est quoi, la justice ? » Avez-vous trouvé la réponse, au moment où vous raccrochez la robe ?

Me Henri Leclerc : Sans doute est-ce l'une des définitions les plus difficiles à trouver… La justice est d'abord un impératif m...

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Commentaires (6)

  • carwann

    Après voir lu cette interview, le sentiment est le même que pour l'avocat Lévy, du dégoût... Alors bon débarras...

  • MGBRILO

    La peine de mort ? Une horreur que de couper un criminel en deux, une abomination qui déshonore ses partisans ? Soit ! La prison ? Un "pourrissoir" ? Personne de "normal" n'a, il est vrai, envie d'y prendre pension ! Mais la racaille totale, la pègre criminelle, ceux qui nuisent tout au long de leur existence, qui tuent, qui violent, qui forcent à la prostitution, qui sèment la drogue ; bref les "mortifères" qu'en faites-vous Monsieur le pénaliste ? Vous les défendez ? Envers et contre tout ? Pas moi !

  • CTC

    Maître Leclerc a sans doute raison de jeter l'éponge à 86 ans en prenant une retraite plus que méritée après de bons et loyaux services.
    Souvent, quand les professionnels mélangent "passion" à "vocation", ils n'ont plus, sinon aucun intérêt en autres choses qu'à leur boulot qui devient de centre de leur vie, ce mélange des "genres" en fait des tristes sires ! Voués à mourir dans l'indifférence !