Éducation : Françoise Dolto, trente ans après

Pédagogue pionnière ou inventeur de l'enfant roi ? Caroline Eliacheff, qui a signé « Françoise Dolto, une journée particulière », défend la psychanalyste.

Par Emilie Lanez

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        Famille. Françoise Dolto avec ses enfants : Jean-Chrysostome (le futur chanteur Carlos, à gauche), Catherine (au centre) et Grégoire (à droite).
Françoise Dolto avec ses enfants : Jean-Chrysostome (le futur chanteur Carlos, à gauche), Catherine (au centre) et Grégoire (à droite).

Temps de lecture : 3 min

Trente ans après sa mort, l'héritage de Françoise Dolto est toujours sujet d'empoignades. Apôtre du laxisme, destructrice de l'autorité, démolisseuse de l'école, chantre de la permissivité, la pédiatre et psychanalyste aurait déconstruit l'éducation, invitant les parents à tout céder, tout verbaliser, les emportant dans une spirale démissionnaire. À en croire ces critiques, c'est elle l'inventeur, au mitan des années 1970, de l'enfant roi, ce tyran devenu parent et qui, à son tour, ne sait plus comment éduquer. Des accusations réfutées par de grands noms de la psychanalyse française, convaincus que l'enseignement de Dolto fait l'objet d'un immense - et volontaire - contresens. « On lui impute des choses aux antipodes de ce qu'elle pensait. Le malentendu est à la limite du compréhensible...

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AAD FRANCOISE DOLTO/AFP – Sophie Bassouls/Leemage – EDITIONS FLAMMARION

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Commentaires (6)

  • Pierre l'Alpin

    Françoise Dolto est moins à elle tout seule l'inspiratrice et/ou le moteur de la pédagogie des années 70, 80, et s. Que son résumé, sa représentation. Elle et ceux qui l'ont suivie sont à la fois la résultante et la représentation du mouvement global de contre-culture et de déconstruction, ceux d'Herbert Marcuse, du Summer of Love, de l'inévitable mai 68, etc. Dolto serait surprise de se voir accorder tant de responsabilité dans un mouvement sociologique qui fut - et qui reste encore - un mouvement de fond. Elle n'est qu'un symbole, c'est à dire à la fois rien et tout ce qu'elle désirait être.

  • hippocampe

    J'ai découvert Françoise Dolto et j'ai tout de suite été séduite par son approche des enfants. C'est la première à avoir considéré les enfants comme des êtres intelligents, sensibles, parlants, dignes d'être entendus. Jusqu'alors, les enfants ne connaissaient qu'une chose" : OBEIR" aux parents, aux maîtres, au curé. Je n'ai pas été toujours d'accord avec toutes ses assertions, mais je ne pense pas qu'elle ait prôné le laxisme... Je ne suis pas toujours d'accord avec ses prises de position psychanalitiques, je préfère le solide bon sens du pédo- psychiâtre Pleux mais la première à avoir bouleversé le rapport adultes-enfants est bien Dolto, rapport qui, de son temps n'était qu'un rapport dominant-dominé.











    j'ai découvert Dolto et j'ai tout de suite été séduite par son approche des enfants. Elle a été la première a avoir donné la parole aux enfants, à les avoir considérés comme de êtres intelligents, sensibles, parlants, digne d'être entendus. Jusqu'alors, les enfants ne connaissaient qu'une chose : OBEIR, aux parents, aux maîtres, au curé.

  • Pierre Munstead

    Article bien léger, y compris dans sa façon de présenter les deux critiques le plus connus de Dolto. ET l'exemple de Dolto thaumaturge frise le ridicule. Surtout, l'article ne part pas de l'énorme responsabilité de F. Dolto dans le non-traitement de l'autisme qui n'y voyait que la responsabilité de la mère, faisant fi de la recherche médicale et du bon sens. Un personnage néfaste qui a précipité le reflux de la psychanalyse en France (seule chose dont peut lui savoir gré)