Dîner du Crif avec le président Sarkozy en invité d'honneur

Le président Nicolas Sarkozy est mercredi l'invité d'honneur du dîner annuel du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), manifestation politique et mondaine à laquelle sont annoncées près d'un millier de personnes, dont une vingtaine de ministres.
Le président Nicolas Sarkozy est mercredi l'invité d'honneur du dîner annuel du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), manifestation politique et mondaine à laquelle sont annoncées près d'un millier de personnes, dont une vingtaine de ministres.

Temps de lecture : 3 min

Le président Nicolas Sarkozy est mercredi l'invité d'honneur du dîner annuel du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), manifestation politique et mondaine à laquelle sont annoncées près d'un millier de personnes, dont une vingtaine de ministres.

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C'est la deuxième fois que Nicolas Sarkozy vole la vedette au Premier ministre, traditionnel invité d'honneur de ce dîner au Pavillon d'Armenonville, dans le Bois de Boulogne à Paris. Sa présence a dopé la participation et le Crif a dû clore les réservations pour que tout le monde puisse tenir dans une seule salle.

C'est donc le président de la République qui répondra au discours du président du Crif Richard Prasquier, mais l'Elysée n'a rien dit du contenu de son intervention ni des raisons de sa venue.

Du côté de Richard Prasquier, on annonce un discours "républicain", sur le refus de l'antisémistisme, sur la tolérance, la démocratie. Tout en refusant de "déflorer son sujet" il dit tout de même à l'AFP qu'il parlera de sa "stupéfaction devant les campagnes de délégitimation d'Israël, dont l'appel au boycott n'est qu'un des éléments".

"Il y a dans la communauté un sentiment de malaise" à propos de ces appels au boycott et des campagnes pour empêcher les sanctions contre leurs auteurs, dit-il en référence au collectif BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) soutenu notamment par Stéphane Hessel.

"On a le droit de critiquer Israël, on ne peut pas le délégitimer", commente-t-il.

Il veut aussi parler de "l'attachement profond de la communauté juive à la démocratie sous toutes ses formes" parce que c'est "le vrai rempart contre l'intolérance et l'antisémitisme".

Le Crif se dit en effet "préoccupé" par l'antisémitisme - 466 actes répertoriés en 2010 par le Service de Protection de la Communauté Juive - en relevant que les auteurs sont "plus jeunes et plus violents", en particulier dans les banlieues.

En 2009, il y avait eu 832 actes antisémites, dont 354 pour le seul mois de janvier, pendant l'opération "plomb durci" contre Gaza.

Dans son discours, le président Prasquier ne devrait pas manquer d'exprimer l'attachement de la communauté à Israël, un des piliers de l'action du Crif.

Nicolas Sarkozy a déjà été l'invité d'honneur du dîner en 2008. Richard Prasquier l'avait convié personnellement parce qu'ils avaient été élus en même temps (le 13 mai pour l'un, le 6 mai pour l'autre).

En 2009 et 2010, il était venu au cocktail mais n'avait pas assisté au dîner. Sa venue marque de toutes façons le fort attachement du Crif à sa personne, une proximité engagée alors que Nicolas Sarkozy était ministre de l'Intérieur et qu'il avait pris à coeur la répression des actes antisémites.

Dans la salle, il y aura "à peu près 25 membres du gouvernement", les présidents du Sénat et de l'Assemblée, le maire de Paris, Simone Veil, Jean-Louis Borloo, les représentants des religions, des parlementaires, des membres éminents de la communauté, plus quelques ambassadeurs. Il y aura peu de leaders du PS, la plupart étant au Sénégal pour le 11ème Forum social mondial.

Le dîner annuel du Crif, qui réunit quelque 800 personnes au Pavillon d'Armenonville, a été institué en 1985, à l'initiative de son président d'alors, Me Théo Klein, qui y voyait l'occasion d'un dialogue direct entre la communauté juive et les pouvoirs publics. Le premier invité d'honneur avait été le Premier ministre d'alors, Laurent Fabius.

Commentaires (10)

  • Marino

    Une fois au CRIF, une fois à la Mosquée de Paris.

    La France qui est laïque n'a pas à s'attarder sur les communautés

  • Michael

    Je n'ai rien contre ce diner mais à l'heure où l'on accuse MAM ou le Premier ministre de profiter de certaines largesses aux niveaux de leurs voyages dans des pays arabes, il est malvenu d'aller dans un tel dîner...

  • Michael

    Cette participation est incompréhensible non seulement pour le chef de l'Etat mais également la présence de ses ministres. C'est un sujet tabou en France de parler de ça. Mais ça reste incompréhensible de voir des représentants de l'Etat allés se fourvoyer dans un tel dîner... C'est déplacé quand on voit ce qui se passe là bas, notamment la prise d'otage de Gaza avec son blocus. Je ne comprends pas pourquoi la France soutient cela. Halte aux lobbies de toutes sortes...