Cukierman réitère ses propos sur les musulmans et critique la décision du CFCM

Le président du Crif Roger Cukierman (d) et le vice-président de l'organisation Gil Taieb sortent du Palais de l'Elysée, aprés avoir été reçus par François Hollande, le 15 juillet 2014
Le président du Crif Roger Cukierman (d) et le vice-président de l'organisation Gil Taieb sortent du Palais de l'Elysée, aprés avoir été reçus par François Hollande, le 15 juillet 2014 © AFP/Archives - Stephane de Sakutin

Temps de lecture : 2 min

Le président du Crif, Roger Cukierman, a réitéré lundi soir ses propos sur les jeunes musulmans et jugé sur RTL "pas du tout raisonnable" la décision du Conseil français du culte musulman (CFCM) de ne pas se rendre au dîner annuel de son organisation.

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"Je regrette cette décision et j'avoue qu'elle me surprend beaucoup car j'ai certes dit que la quasi-totalité ou l'immense majorité des actes de violence physique commis en France contre des juifs sont commis par des jeunes musulmans, mais j'ai également ajouté que c'était une infime minorité de la communauté musulmane qui en était responsable", a déclaré le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).

Indiquant s'être entretenu au téléphone avec le président du CFCM, Dalil Boubakeur, il a expliqué lui avoir dit qu'il trouvait "que c'était une décision pas du tout raisonnable et réfléchie" et lui avoir demandé de revoir sa position.

Dans une interview à Europe 1 lundi matin, Roger Cukierman avait affirmé que "toutes les violences, et il faut dire les choses, toutes les violences aujourd'hui sont commises par des jeunes musulmans, et bien sûr c'est une tout petite minorité de la communauté musulmane et les musulmans en sont les premières victimes".

Le CFCM a annoncé dans l'après-midi qu'il ne se rendrait pas au dîner du Crif lundi soir. "Considérer que +toutes les violences aujourd'hui sont commises par des jeunes musulmans+ et son approbation de l'expression +islamo-fascisme+ sont des déclarations irresponsables et inadmissibles", a estimé dans un communiqué le bureau exécutif du CFCM.

Se défendant sur RTL, Roger Cukierman a insisté: "il faut nommer les choses", ajoutant qu'"on ne peut pas guérir d'une maladie si on ne la nomme pas".

Le président du Crif a également précisé ses déclarations concernant Marine Le Pen, qu'il a jugée lundi matin sur Europe 1 "irréprochable". "Je voulais dire +irréprochable juridiquement+ parce qu'elle n'a jamais été condamnée", a-t-il expliqué.

Il lui a "reproché" de "ne s'être jamais désolidarisée des propos tenus par son père", d'avoir "accepté qu'il y ait au sein du Front National des négationnistes, des vichystes, des pétainistes", avant de conclure: "et nous continuerons à ne pas inviter Marine Le pen au dîner du Crif".

23/02/2015 19:28:35 - Paris (AFP) - © 2015 AFP