Affaire Bettencourt : Françoise Bettencourt-Meyers mise en examen pour subornation de témoin

Les avocats de la fille de la milliardaire annoncent qu'ils vont faire un recours. Elle a été entendue jeudi par un juge d'instruction.

Source AFP

Francoise Bettencourt-Meyers, la fille de l'héritière de L'Oréal.
Francoise Bettencourt-Meyers, la fille de l'héritière de L'Oréal. © AFP

Temps de lecture : 3 min

Françoise Bettencourt-Meyers a été mise en examen jeudi pour subornation de témoin par le juge d'instruction responsable de l'enquête à Paris sur les témoins au coeur de l'affaire d'abus de faiblesse à l'encontre de sa mère Liliane Bettencourt. La fille de la richissime héritière de L'Oréal a été interrogée par le juge Roger Le Loire sur un prêt de 300 000 euros avec intérêts consenti en novembre 2012 à Claire Thibout, ex-comptable de sa mère, a affirmé son avocat, Me Jean Veil, à la sortie de l'audition.

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Il a annoncé sa mise en examen devant le pôle financier du tribunal de grande instance de Paris et son intention de « faire un recours ». « Cette affaire ne tient pas la route. Cette mise en examen est à mon avis totalement nulle », a-t-il déclaré à la sortie de l'audition, qui a duré un peu plus de deux heures et demie.

Absente lors d'une précédente convocation

Devant le juge, sa cliente a expliqué que « le prêt est intervenu en 2012, deux ans après la fin de sa guerre judiciaire avec François-Marie Banier (confident de sa mère), puisque, depuis, les deux parties avaient transigé (en 2010). (...) Pour Françoise Bettencourt Meyers, le conflit était terminé et elle n'avait strictement aucune raison de soudoyer, de suborner un quelconque témoin, et évidemment pas Claire Thibout », a fait valoir l'avocat. « Cette somme sera remboursée, par conséquent, ce n'est pas un paiement », avait-il affirmé à son arrivée au pôle financier à 15 heures.

Françoise Bettencourt-Meyers ne s'était pas rendue à une précédente convocation au pôle financier le 21 avril. « Elle a demandé à être entendue en octobre, puis a redemandé à plusieurs reprises. Le juge l'a convoquée quelques jours avant l'audience en appel de Bordeaux, en mai. Il y avait un problème évident de calendrier », ont affirmé à l'Agence France-Presse ses avocats, Me Veil et Me Nicolas Huc-Morel.

Dans l'enquête ouverte après la contre-attaque judiciaire de François-Marie Banier, le juge a mis en examen cinq anciennes employées de Mme Bettencourt pour faux témoignage. Toutes avaient décrit l'emprise de l'artiste sur leur patronne à travers des récits qui se sont avérés décisifs dans le premier procès du dossier d'abus de faiblesse début 2015 à Bordeaux.

Banier fixé sur son sort fin août

Principal mis en cause, François-Marie Banier avait écopé de la peine la plus lourde en première instance : trois ans de prison, dont six mois avec sursis, 350 000 euros d'amende et 158 millions d'euros de dommages et intérêts à Liliane Bettencourt. Il a été rejugé en mai en appel à Bordeaux avec trois autres prévenus. La cour rendra son arrêt le 24 août.

Dans l'enquête à Paris, François-Marie Banier est, au contraire, le plaignant. Il accuse la fille de l'héritière de L'Oréal d'avoir fait pression, moyennant parfois finances, pour que certaines employées produisent de faux témoignages à son encontre. Parmi elles, Claire Thibout, personnage central de l'affaire, est soupçonnée d'avoir touché de l'argent de la part de Françoise Bettencourt-Meyers : un prêt de 300 000 euros fin 2012 et un don de 400 000 euros fin 2008.

Au sujet de ce dernier, Claire Thibout s'était défendue en expliquant qu'il s'agissait d'une indemnité pour son licenciement. Sur le prêt, les avocats de Françoise Bettencourt-Meyers affirment qu'il a été consenti à Claire Thibout pour faire face à des « problèmes de liquidités », à la suite de l'affaire Bettencourt.

Le juge a comparé les dizaines d'heures d'auditions de l'ex-comptable et pointé des contradictions de dates ou de circonstances, notamment sur les conditions de souscription de contrats d'assurance-vie au bénéfice de François-Marie Banier. Comme l'a révélé i>Télé, une confrontation est prévue vendredi entre l'ex-comptable et son accusateur, a indiqué à l'Agence France-Presse l'entourage de François-Marie Banier.

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Commentaires (9)

  • haro

    Cette affaire a eu une énorme impact sur la campagne présidentielle de 2012 et maintenant'on commence a savoir la vérité. Sarkosy a été accusé dans la presse d'abus de confiance sur une vieille dame ; affaire conclu par un non lieu. Mais le mal était fait. Merci les juges et les journalistes. Ca fait 5 ans que l'on a Hollande.

  • huma

    C pas intéressant Ya pas Sarko accuse, pas de grands articles.

  • pafoufou

    Enfin !