EN IMAGES. Dominique Baudis, "homme de médias, homme de culture, homme d'État"

Dominique Baudis a été Défenseur des droits, député européen, président du CSA, député et maire centriste de Toulouse, écrivain, présentateur du JT et grand reporter. Retour sur sa vie en images.

Source Sipa Media

Journaliste
Journaliste - Dominique Baudis avait commencé sa carrière de journaliste au Liban en 1971. Correspondant de l'ORTF puis de TF1 au Proche-Orient, il couvre la guerre du Liban. Ici, en 1980, photographié durant un reportage pour TF1. © GUIS/TF1/SIPA

Temps de lecture : 2 min

Dominique Baudis est mort jeudi, à 66 ans, d'un cancer généralisé dans un hôpital parisien. Diplômé de Sciences Po, Dominique Baudis avait entamé sa carrière de journaliste au Liban en 1971. Il présente ensuite le journal télévisé de 1978 à 1982. Il renonce au journalisme pour la politique en se faisant élire, en 1983, à la mairie de Toulouse, succédant à son père, Pierre Baudis. En 1984, il est élu au Parlement européen. En 1986, il entre au conseil régional Midi-Pyrénées, qu'il préside, et à l'Assemblée nationale pour un mandat reconduit en 1988, 1993 et 1997, sous l'étiquette UDF.

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Sa nomination en janvier 2001 à la tête du CSA par le président Jacques Chirac l'oblige à démissionner de tous ses mandats et fonctions. En 2003, il est mis en cause par des prostituées de la région de Toulouse dans l'affaire du tueur en série Patrice Alègre. Accusé de proxénétisme, viol, meurtre et actes de barbarie, il révèle publiquement cette sordide affaire au journal de TF1. Il ne sera totalement innocenté par la justice qu'en 2005 et racontera son calvaire dans un livre, "Face à la calomnie".

En février 2007, il est élu à la présidence de l'Institut du monde arabe (IMA) et se fixe comme tâche prioritaire de ramener les comptes à l'équilibre. En 2009, il retrouve un mandat de député européen après avoir été élu dans le Sud-Ouest à la tête de la liste UMP. Le président Nicolas Sarkozy le nomme, en juin 2011, Défenseur des droits, une fonction nouvellement créée. Jean-Paul Huchon, président PS du conseil régional d'Ile-de-France, dit avoir appris "avec beaucoup d'émotion" le décès de celui qui fut "homme de médias, homme de culture, homme d'État".

Dominique Baudis avait épousé en secondes noces la journaliste et écrivaine franco-algérienne Ysabel Saïah-Baudis. Il était père de trois enfants, dont Florence, qui s'était engagée en politique à Toulouse sur ses traces. Il avait été admis le 5 avril dernier à l'hôpital du Val-de-Grâce, avant de décéder le 10. Le Défenseur des droits avait subi deux chimiothérapies. Ses dernières apparitions publiques l'avaient montré considérablement affaibli.

  • Journaliste
    Journaliste - Dominique Baudis avait commencé sa carrière de journaliste au Liban en 1971. Correspondant de l'ORTF puis de TF1 au Proche-Orient, il couvre la guerre du Liban. Ici, en 1980, photographié durant un reportage pour TF1. © GUIS/TF1/SIPA
  • Presentateur
    Présentateur - Il s'est également exercé à la présentation du journal télévisé de 20 heures de TF1, de 1977 à 1980. Puis à celle du Soir 3 de FR3 jusqu'en 1982. Ici, le 20 heures de TF1 du 15 septembre 1979. © Capture Youtube / INA
  • Maire de Toulouse
    Maire de Toulouse - Il renonce à sa carrière de journaliste pour se lancer en politique. En 1983, il est élu maire de la ville de Toulouse, succédant à son père, Pierre Baudis, en place depuis 1971. Ici, il fête sa victoire au premier tour le 8 mars, au Capitole à Toulouse, en compagnie de son père et de sa fille. © Georges Gobet / AFP
  • Cinephile
    Cinéphile - Féru de cinéma, il s'entretient ici avec Isabella Rossellini, la fille d'Ingrid Bergman, après une projection à Toulouse en 1997. © JEAN-PIERRE MULLER / AFP
  • CSA
    CSA - Sa nomination en 2001 par Jacques Chirac à la tête du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) fait débat : son impartialité posait question pour certains hommes politiques de gauche, tels François Hollande et Robert Hue. Une présidence marquée par le lancement de la télévision numérique terrestre (TNT), en 2005, et la lutte contre la pornographie. © Jean-Pierre Muller / AFP
  • Decore
    Décoré - En décembre 2001, alors à la tête du CSA, il est fait chevalier de la Légion d'honneur par le président Chirac. © PATRICK KOVARIK / AFP
  • Affaire Alegre
    Affaire Alègre - En 2003, un scandale éclate. Il est mis en cause par des prostituées de la région de Toulouse dans l'affaire du tueur en série Patrice Alègre. Il est accusé de viol, de meurtres, de proxénétisme et d'actes de barbarie... Ici, avec Philippe Douste-Blazy, venu lui apporter son soutien. © Bordas / SIPA
  • Innocente
    Innocenté - En 2005 seulement, il est totalement innocenté par la justice. Dans un livre, Face à la calomnie, il racontera le calvaire qu'il a vécu. Ici, avec son épouse, la journaliste et écrivaine franco-algérienne Ysabel Saïah-Baudis. © Pasacal Pavani / AFP
  • Institut du monde arabe
    Institut du monde arabe - En 2007, il est élu président de l'Institut du monde arabe. Ici, en compagnie du ministre égyptien de la Culture. © Jacques Demarthon / AFP
  • Retour en politique
    Retour en politique - En 2009, Dominique Baudis est désigné tête de liste UMP pour les européennes dans la circonscription Sud-Ouest. Sa liste arrive en tête, il dépasse même les 30 % dans sa ville, Toulouse. © JOEL SAGET / AFP
  • Defenseur des droits
    Défenseur des droits - Le 22 juin 2011, il est nommé au poste de Défenseur des droits, qui absorbait les missions du Médiateur de la République, du Défenseur des enfants, de président de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) et de la Commission nationale de déontologie de la sécurité. Ici, avec le président de l'Association nationale de défense des victimes d'injustices Daniel Merlet.
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Commentaires (3)

  • Pallie

    Après ce beau parcours de vie et bien des souffrances, qu'il repose en Paix. Courage à ses proches. Ceux qui nous ont quitté et aimé ne sont jamais bien loin de nous !

  • doncarlos.alg

    Dominique Baudis va beaucoup nous manquer, mais son humanité, son courage, sa sincérité lui surviront et serviront d'exemple à tous ces médiocres qui sont si élogieux à son égard aujourd'hui ! Je n'ai pas entendu les Edwy Plenel ou Karl Zero qui se sont tant acharnés et évertués à vouloir l'impliquer dans l'affaire Allègre, pas un mot de regret ou d'excuse. De leur part, après tant d'infamies. Où est le vertueux donneur de leçon qu'est Edwy Plenel, je suis surprise de ne pas l'avoir vu accourir dans les studios de Canals Plus avec son sourire arrogant pour nous dire tout le bien qu'il pense aujourd'hui de Dominique Baudis. Pour ma part, mes pensées vont à sa famille, ses amis et aux Toulousains qui l'ont tant aimé.

  • sellal 2

    Quel homme qui pendant ses débuts de présentateur dans la chaîne tf1, avec son visage angélique forcé l'image d'un gendre que beaucoup de mères de famille auraient souhaitées avoir !
    Avec le temps je me remémore ce visage bon enfant de ce''Français''que l'on disait dans mon entourage originaire de la ville de Toulouse, dont le maire de l'époque n’était autre que son pers dévoué sobrement pour son gaullisme à l'attachement de sa ville.
    Autre temps autre moeurs en politique ! C'est promis ! Le musulman que suis priera pour vous deux !.