Liban, les raisons d’une implosion

Pendant trente ans, des manœuvres financières ont maintenu le pays du Cèdre à flot. L’explosion du port pourrait être le coup de grâce.

Par , envoyé spécial à Beyrouth

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        Sous le choc. L’architecte et designeuse libanaise Karina Sukar, le 9 août, sur le balcon de son appartement ravagé par l’explosion sur le port.
L’architecte et designeuse libanaise Karina Sukar, le 9 août, sur le balcon de son appartement ravagé par l’explosion sur le port. © AFP or licensors

Temps de lecture : 11 min

Le port de Beyrouth a disparu. Il a cédé la place à un immense cratère de 43 mètres de profondeur et à une forêt de débris, dont s’échappent encore des volutes de fumée. Une semaine après la double explosion qui a dévasté une grande partie de la capitale, un épais voile grisâtre trouble encore la vue du balcon de Nahla Nassif Debs. La véranda qui protégeait son salon n’est plus. Elle a littéralement explosé sous le coup de la double déflagration. « J’ai eu beaucoup de chance, répète inlassablement cette pédodentiste de 60 ans, qui habite le quartier d’Achrafieh, à quelques centaines de mètres du lieu des explosions. Je regardais la télévision dans le salon et me suis absentée quelques instants en cuisine lorsque j’ai entendu une énorme détonation. » La porte d’entrée éventrée témoigne e...

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Commentaires (17)

  • holalalalalala

    Ayez tous un compte cryptomonnaies !
    aucune crise les touche...

  • Pierjandel

    Sous le contrôle de l'ONU il faut créer un Etat laïc et virer tous ces religieux. Puis mettre la main a la poche du FMI et reconstruire. Mettre en place une autorité morale incontestable.

  • guy bernard

    D'abord, cette une tes belle photo digne des plus grands magazines de l’époque glorieuse, comme Life, par exemple.
    Mais lorsque je lis une telle situation, je ne peux pas m’empêcher de me poser une question menant à une autocritique : et nous, sans l'Europe et la BCE, où serions nous ? Et c'est aussi la question que se posent nos bailleurs de fond :
    "Wall Street est attendue dans le rouge vendredi et les Bourses européennes reculent nettement à mi-séance dans un climat d'aversion au risque entretenu par les doutes sur la vigueur de la reprise de l'économie mondiale et les craintes pour l'évolution de la situation sanitaire. "
    Quant aux risques industriels, on se prépare à rouvrir à Rouen une usine classée Seveso en plein centre ville alors que des pays en imposent l’éloignement à 100 km.
    Au Liban comme en France, les decisions sont politiques en faisant abstraction de la prévention et de la gestion des risques.