Le grand retour de l'Alcazar

L'ancien cabaret, transformé en restaurant branché par Terence Conran et Michel Besmond, rouvre ses portes après 14 semaines de travaux.

Par

À l'étage, un bar cosy propose une riche carte de coktails et de spiritueux rares.
À l'étage, un bar cosy propose une riche carte de coktails et de spiritueux rares. © DR

Temps de lecture : 3 min

Tout nouveau, tout beau. L'Alcazar rouvre aujourd'hui ses portes dans un nouvel écrin. Si le grand escalier de l'ancien cabaret de Jean-Marie Rivière demeure, la décoration a été entièrement revue par Laura Gonzalez. L'architecte d'intérieur la plus en vue du moment (elle a réaménagé la Gare de la Muette et la brasserie d'Auteuil dans le 16e et signe la déco du Manko, avenue Montaigne, après avoir réaménagé le Bus-Palladium pour Benjamin Patou) confie avoir voulu créer une atmosphère de brasserie parisienne.

La newsletter week-end

Tous les vendredis à 16h

Recevez et suivez le guide du Point pour inspirer vos week-ends.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Éclairées par une verrière flambant neuve, de petites tables rondes, surmontées de bougeoirs chinés dans des brocantes et cernées de chaises Thonet, rembourrées de petites galettes de cuir, se reflètent ainsi dans de grands miroirs dépolis. Puisant son inspiration dans ses nombreux voyages et mixant les influences londoniennes, brésiliennes et new-yorkaises avec l'histoire germano-pratine des lieux, la jeune décoratrice égaye la salle du rez-de-chaussée de couleurs pastel. Un salon rose fait écho aux marbres rouges de Brescia des consoles. Les murs aux dominantes vertes dialoguent avec les nombreuses plantes qui parsèment l'endroit.

Plus cosy, plus spacieux

Au fond de la salle, un bar et une petite scène où trône un piano rappellent le passé tumultueux de l'établissement de la rue Mazarine. D'élégantes cloisons de laiton et des alcoves creusées, ici et là, dans l'entrée notamment, créent de petits espaces et un semblant d'intimité. Loin de l'ambiance de paquebot que lui avait donnée le design de Terence Conran (sorti du capital de l'établissement il y a 4 ans) lors de son ouverture en 1998, le restaurant renoue ainsi avec une ambiance plus cosy, probablement plus proche de l'ADN du quartier : à la fois cosmopolite et intellectuelle.

Si le restaurant perd, en bas, un peu de sa capacité d'accueil (en passant de 210 à 175 places assises), à l'étage, le bar est agrandi. Des rambardes en ferronerie dominent le restaurant et ce dégagement renforce l'impression d'espace. Le mobilier en bois exotique (noyer, rose, acajou) comme les motifs des papiers peints et l'exubérance des plantes grasses donnent l'illusion d'être en Amérique latine. Illusion renforcée par le patio autour duquel court le balcon intérieur et où deux grands lustres suspendus font le lien entre les espaces du haut et du bas.

Une carte revisitée

Ambiance jardin d'hiver : les plantes de chez Arôm font un écrin de verdure aux banquettes "Drucker". © DR

Après avoir accueilli l'équipe de Top Chef, Michel Besmond, propriétaire de l'Alcazar, confie de nouveau les clefs des cuisines à Guillaume Lutard. La carte proposée par le chef, passé par Prunier et Taillevent, est en revanche totalement revisitée. Pour le déjeuner, les produits de la mer (gambas au consommé, crabe cake au chili, ceviche de bar, cabillaud rôti) cohabitent avec des viandes de première qualité (comme cette épaule d'agneau poêlée ou ce tartare de veau de lait, au caviar, de chez Hugo Desnoyer).

Pour les petites faims, le chef met "les petits plats dans les grands" en servant des portions plus petites à prix très abordable (entre 5 et 11 euros en moyenne). Tandis qu'au balcon, la carte des cocktails propose de revigorants mélanges. Comme cette "penicilin" qui marie ingénument whisky, gingembre, miel et citron. Un bon remontant en ces temps troublés à déguster en admirant l'exposition de photos déshabillées de Madonna. Des clichés, réalisés en 1979 à New York par Martin Schreiber, où la future reine de la pop posait nue. Caliente !

À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération