Violences faites aux femmes : « Michel Audiard a été visionnaire »
Dans « Les lois de Michel Audiard : Liberté, Fraternité, Égalité », Fabrice Defferrard revisite les répliques cultes du dialoguiste sous le prisme du droit. Vivifiant !
Par Laurence NeuerTemps de lecture : 7 min
Il avait la liberté chevillée au corps, et son cynisme désabusé lui inspirait d’inoubliables saillies. « La liberté, c’est de faire ce qu’on veut ! Y compris d’aller en taule quand on en a envie ! » faisait-il dire à Jean Gabin dans Archimède le clochard en 1959. Michel Audiard s’est toujours montré impitoyable envers le droit et la justice. « Pour lui, il n’y a pas, d’un côté, le monde clair de la légalité, et, de l’autre, l’univers obscur du crime. C’est en substance ce qu’il fait dire à Francis dans Le Chant du départ, son roman posthume paru en 2017 : entre ces deux mondes perméables, on ne situe pas les frontières où finit un promoteur, où commence un escroc », explique Fabrice Defferrard, professeur de droit, auteur de plusieurs ouvrages analysant les rapports entre le droit et...