Vente du carburant « à perte » : un projet de loi « très vite »

« On ne dit pas que l’essence va tomber à 1,40 euro dans toutes les stations […]. Il peut y avoir des opérations commerciales », précise Olivier Véran.

Par M.P. avec AFP

Outre cette question du carburant, le projet de loi qui sera présenté au Parlement vise à accélérer le calendrier des négociations annuelles entre les producteurs et les distributeurs, pour tenter de faire baisser les prix dans les rayons. (Image d'illustration)
Outre cette question du carburant, le projet de loi qui sera présenté au Parlement vise à accélérer le calendrier des négociations annuelles entre les producteurs et les distributeurs, pour tenter de faire baisser les prix dans les rayons. (Image d'illustration) © JUSTINE BONNERY / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

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Le projet de loi qui va permettre aux distributeurs de vendre du carburant « à perte » pendant quelques mois « va arriver très vite » devant le Parlement, a indiqué dimanche le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. « La levée de l'interdiction de revente à perte pour les distributeurs de carburant sera incluse dans le projet de loi » sur les négociations commerciales entre producteurs et distributeurs « présenté début octobre », a précisé le cabinet du ministre. « Il y a une loi qui va arriver très vite […], c'est imminent », a déclaré Olivier Véran, invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-M6. « On ne dit pas que l'essence va tomber à 1,40 euro dans toutes les stations pendant six mois. On dit qu'il peut y avoir des opérations commerciales », a-t-il ajouté.

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De nombreux distributeurs ont procédé ces derniers mois à des opérations de vente de carburant à prix coûtant, mais la revente à perte est interdite en France depuis 1963. Élisabeth Borne a annoncé samedi que le gouvernement souhaite l'autoriser à titre exceptionnel afin de « baisser davantage les prix » et de lutter contre l'inflation.

Critiques de l'opposition

Dimanche, le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a dénoncé sur France 3 des « plaisanteries » et des « amuse-gueules » mis en place par l'exécutif. Il a appelé à « sortir des logiques d'incantation » et à « bloquer les prix des carburants à, à peu près, 1,50 euro ». Sur BFMTV, le président de Reconquête !, Éric Zemmour, a critiqué un « bricolage » du gouvernement, plaidant pour une baisse de taxes.

Les prix des carburants en France sont remontés régulièrement cet été. Début septembre en moyenne, le SP95-E10 se vendait à 1,9359 euro le litre (+ 0,9 centime par rapport à la semaine précédente), le gazole à 1,88 euro (+ 2,3 centimes) et le SP-98 à 2 euros (stable) : des tarifs qui n'avaient pas été aussi élevés depuis avril pour l'essence et février pour le gazole, selon les statistiques du ministère de la Transition écologique.

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Outre cette question du carburant, le projet de loi qui sera présenté au Parlement vise à accélérer le calendrier des négociations annuelles entre les producteurs et les distributeurs, pour tenter de faire baisser les prix dans les rayons. « Dans une période avec une inflation, avec de la volatilité des prix des matières premières […], cela justifie de permettre à la grande distribution de se remettre autour de la table avec les industriels », a relevé Olivier Véran.

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Commentaires (27)

  • Watys

    Le gouvernement français est en déficit budgétaire permanent depuis 45 ans : il a donc une grande habitude de "vendre à perte"... Pourtant ce n'est jamais lui qui en paie les conséquences, ce sont toujours les contribuables français.

  • marre31

    @dutch c'est indiscret de vous demander si votre activité a un rapport avec le pétrole.
    Je suis d'accord avec les politiques anti pétrole mais il n'y en a pas vraiment car le gouvernement ne donne pas l'exemple en prônant la voiture électrique et en décidant d'investir dans le nucléaire.
    C'est une abération de continuer à chercher du pétrole pour reculer notre espérance de vie (pollution des nappes phréatiques, changement de climat... ). On a exploité à raison le pétrole le plus facile et désormais on pollue énormément plus pour exploiter le pétrole restant (pétrole de shiste et sables bitumeux).

  • Madchemist

    A terme fermetures des petites stations et pénuries de carburants, les pertes ne pouvant être importantes sur des gros volumes, même pour la grande distribution et en même temps... On nous demande de réduire notre empreinte carbone. J'avoue que cette politique est illisible.