Temps de lecture : 2 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
La misogynie s'estomperait-elle avec le temps ? C'est du moins ce qui semble s'être produit pour le journaliste Philippe Bouvard. Dans un entretien accordé au journal Le Parisien à l'occasion de la sortie de son livre Le Petit Monde de Don Bouvardo, l'homme de 93 ans assure que sa misogynie « a beaucoup diminué ». « Ma misogynie était celle des comiques de mon époque. Mais elle a beaucoup diminué. Je suis devenu féministe au point de souhaiter une femme pour présidente de la République. Je voudrais voir ça avant de trépasser », a-t-il ainsi confié, après avoir assuré que les femmes avaient beaucoup compté dans sa vie, « sans [qu'il] n'arrive à les compter ».
Dans cet entretien « confession », l'ex-animateur vedette des Grosses Têtes » sur RTL est également revenu sur son éviction de l'émission. « J'étais très triste de quitter l'un de mes bébés préférés. J'avais 84 ans et lui, 37, tout de même. J'aurais pu faire encore un ou deux ans de plus », a-t-il ainsi déclaré. Avant de confier que, si cela ne tenait qu'à lui, il serait sûrement toujours aux manettes de l'émission. « Et j'aurais tort », glisse Philippe Bouvard, dont on sait les relations conflictuelles avec Laurent Ruquier. Il en profite d'ailleurs au passage pour tacler son successeur. « Il ne trouve pas toujours autant de gens talentueux pour l'entourer que moi j'en avais déniché », regrette le nonagénaire, citant notamment le navigateur Olivier de Kersauson.
À LIRE AUSSI Ces « Grosses Têtes » qu'il faut dégonfler
Philippe Bouvard évoque également son admiration toujours intacte pour François Mitterrand, « un lettré, un homme raffiné, un grand intellectuel », son rapport aux jeux d'argent et à la mort – le jour où il a appris que Jacques Mesrine projetait de l'assassiner –, sa vision du monde contemporain, et il admet avoir été « très prétentieux » dans sa vie. « Je me suis cru le nombril du monde. Je gagnais beaucoup d'argent, mais je réussissais quand même à vivre au-dessus de mes moyens, reconnaît-il. Si j'avais à parler de ma vie avec l'esprit critique que je réserve aux autres, je ne serais pas tendre. »
Le seul terrain sur lequel l'infatigable journaliste refuse d'aller, c'est finalement la retraite. « Je n'aime pas le mot retraite », bronche le nonagénaire, rappelant qu'il anime toujours une chronique hebdomadaire sur RTL et dans VSD.
À LIRE AUSSI Philippe Bouvard sur Laurent Ruquier : « Je n'ai pas de successeur »
... De cette doxa qui censure l'humour déjanté. Il a bien fait de ne pas insister, il se serait ennuyé.
Je n'ai jamais trouvé sympathique ce monsieur qui se vantait d'avoir beaucoup trompé sa femme.