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Il n'est pas le premier, comme il le reconnaît lui-même, à s'en prendre à l'art contemporain, mais il est sans doute l'un des plus doués d'aujourd'hui. Jeune thésard à l'université de Columbia, à New York, et agrégé de philosophie, Benjamin Olivennes nous propose, dans un passionnant ouvrage, L'Autre Art contemporain (Grasset), une critique sans concession d'un courant qui a, selon lui, abandonné toute aspiration à la beauté et est paradoxalement devenu conservateur à force de rejouer les mêmes provocations depuis des décennies. Sa démarche n'est pas celle d'un idéologue, mais d'un amoureux des arts qui a voulu aimer l'art contemporain, en vain. « Après avoir un temps sincèrement essayé d'aimer cet art que notre époque célébrait, écrit-il, après avoir constaté que je n'y arrivais pas, e...
L'Art Moderne nait lorsqu'il cesse d'etre sacré (Malraux), puis Académique.
Par la suite, on peut s'interroger : les impressionnistes deviennent célèbres grâce aux etrangers à une époque de ruine de la France qui nécessitait d'offrir des débouchés à leurs œuvres ; par la suite, Paris est devenue attractive pour des artistes et des collectionneurs, pour sa vie bon marché et la permissivité de sa societe en matière de moeurs et de produits stupéfiants.
Enfin, aujourd'hui, les marchands d'art qui possédaient des galeries prestigieuses sont devenus des mécènes qui possèdent des musées où ils exposent leurs collections acquises par gout ou aux fins de spéculation.
L'art vient de l'intérieur alors que bien souvent ce que l'on appelle Art est construit de l'exterieur.
Éternel mais pertinent quand même !
Difficile de juger la valeur d'une œuvre : même des experts ne s'accorderont pas nécessairement dans leurs estimations.
Cruel dilemme pour le spéculateur (en aura-t-il pour son argent ?) mais choix plus facile pour le béotien comme moi, qui renonce par ignorance à juger de façon trop analytique et se contente de se faire son idée à partir :
- de l'émotion (esthétique ou plus viscérale) que suscite l’œuvre
- de la démarche globale de l'artiste sur plusieurs œuvres
Pour avoir eu le plaisir d'aller plusieurs fois à la biennale de Venise en amateur, je crois que l'émotion doit être notre guide. Je me souviens de la découverte des bustes en albâtre de Jaume Piensa de jeunes femmes dans la crypte de San Giogio et le souvenir de l'émotion est toujours là, même avec la distance et le temps.
Oui, il y a sûrement du médiocre et du mercantile dans l'art contemporain, mais il y a aussi de vrais trésors. Il faut l'aborder avec ouverture d'esprit humilité, en étant conscient que nos jugements individuels n'engagent... Que nous !
Ce monsieur exprime la vision de l'art d'aujourd'hui la plus conservatrice qui soit. Sa "beauté" n'est pas ma mienne.