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Jacques Chancel n'aimait pas se retourner sur son passé. Il préférait regarder droit devant lui et parler de l'avenir. Pourtant, en 2010, pour la remarquable collection Empreintes de France 5, il avait accepté de se raconter sans se la raconter. Devant les caméras de Troisième oeil production et face à Florian Zeller, il s'était penché sur sa vie, son oeuvre, ses interviews, son style de questionnement et, surtout, il était retourné à Saïgon devenue Hô-Chi-Minh-Ville. Il n'avait pas 20 ans quand il a quitté le port de Sète pour connaître les douceurs, le dépaysement et la torpeur asiatique. C'est là-bas qu'il devint à jamais journaliste. C'est sur la scène d'un théâtre où se pressaient des expatriés qu'il présenta son premier gala. Bref, quand il quitta la France, il était encore Joseph Crampes - son nom de baptême -, quand il revint, Jacques Chancel était né. À l'hôtel Continental, ses voisins de chambre se nommaient Lucien Bodard, Graham Greene et Pierre Schoendoerffer. Chancel animait deux émissions par jour pour Radio France Asie. "Je suis né une seconde fois ici", dit-il dans ce documentaire-portrait en foulant pour la première fois depuis cinquante ans le sol vietnamien.
Un film émouvant dont nous vous proposons de voir deux extraits forts.
Il fut la voix qui a accompagné la fin de vie de mon pere. Pour moi, c'était celle qui me faisait les grands de ce monde. Ces emissions n'ont jamais ete remplacees, ni Radioscopie, ni leGrand echiquier.
Merci Jacques Chancel
J'ai lu cette phrase dans un bouquin, il y a quelques années. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, c'était un savant qui expliquait à Napoléon un ensemble d'élément de fonctionnement de l'univers ainsi que sur les principes. A cette question du souverain, le savant répondit : je n'en ai pas eu besoin pour que tout s'assemble"
Mais peut-être que je mélange le souverain où le savant...
Merci à l'homme qui a apporté la culture dans les foyers.
C'était autre chose que les "Castle" ou "Joséphine" !