Londres veut doubler les taxes sur le diesel

Le maire Boris Johnson veut imposer un péage spécifique aux véhicules diesel, d'un montant égal à celui qui permet déjà l'accès au centre ville.

Le Point Auto

Boris Johnson s'exerçait, en avril dernier, sur un quadricycle à pédales. Un engin qui lui convient mieux que le diesel qu'il veut bouter hors de Londres.
Boris Johnson s'exerçait, en avril dernier, sur un quadricycle à pédales. Un engin qui lui convient mieux que le diesel qu'il veut bouter hors de Londres. © CHRIS HARRIS / POOL / AFP

Temps de lecture : 2 min

Ça se gâte vraiment pour le diesel et ce que projette Londres devrait inspirer Paris, où Anne Hidalgo, poussée par les verts de son conseil, a déjà indiqué qu'elle voulait diminuer la part du diesel d'ici à 2020. C'est exactement l'objectif qu'avance Boris Johnson, le maire de Londres, qui envisage d'imposer un péage aux conducteurs de véhicules diesel circulant dans le centre de la capitale. L'objectif, de plus en plus urgent, est de se conformer aux règles européennes sur la qualité de l'air.

La newsletter automobile

Tous les vendredis à 11h

Recevez le meilleur de l'actualité automobile : essais, événements, stratégie constructeurs, sécurité...

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Cette taxe s'ajouterait au péage urbain que doivent déjà acquitter les automobiles pour accéder au coeur de Londres. Son montant serait du même ordre, 11,5 livres (14,5 euros) par jour, a précisé un porte-parole du maire ce qui aboutirait à un péage global de près de 30 euros par jour pour un diesel !

Cette mesure, qui est pour l'instant à l'état de projet, entre dans le cadre d'un plan annoncé en 2013 par Boris Johnson. Celui-ci prévoit de mettre en place en 2020 une "zone à ultra faible émission" de polluants dans le centre-ville. Londres enregistre en effet des niveaux de dioxyde d'azote (NO2) émis par le trafic routier particulièrement élevés, dépassant les seuils fixés par l'Union européenne.

Les exigences de Bruxelles

La zone centrale accessible contre un péage est déjà clairement identifiée. Elle deviendrait deux fois plus chère pour les diesels ©  DR
La zone centrale accessible contre un péage est déjà clairement identifiée. Elle deviendrait deux fois plus chère pour les diesels © DR

"Nous avons un gros problème de qualité de l'air à Londres, comme beaucoup d'autres grandes villes dans le monde", a reconnu Boris Johnson sur la BBC. "Il y a des gens qui meurent prématurément, nous sommes en infraction avec les normes européennes, même si nous avons réalisé de gros progrès", a-t-il ajouté. "Nous avons encore un long chemin à parcourir avant d'arriver aux niveaux que les gens attendent."

Il a toutefois jugé "possible" que Londres respecte les seuils européens pour le NO2 d'ici 2020, "avec un peu plus d'énergie, d'ambition et d'action de la part du gouvernement britannique et de Bruxelles". Le maire conservateur a estimé qu'il fallait une taxe "qui fasse la différence", dont le tarif doit encore donner lieu à des consultations.

Seuls les véhicules diesel respectant les nouvelles normes européennes seront exemptés d'une telle mesure (Euro 6), tandis que les voitures fonctionnant à l'essence immatriculées avant 2006 devront aussi payer la pénalité, selon le Times.

La congestion charge, péage urbain destiné à lutter contre les embouteillages à Londres, a été introduite en 2003 par le prédécesseur de Boris Johnson, le travailliste Ken Livingstone.


Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (5)

  • ???

    Vous, vous n'avez jamais laisser ronronner un beau V6/V8 essence ou même un récent 4 cylindre turbo... Je vous laisse vos diesels nauséabond et polluants, vibrant, eructant, bref, l'opposé du plaisir automobile...

  • spqr1

    Les gros V8 et V12 allemands et italiens de nos amis traders de la City sont épargnés !

  • garcimort

    Le diesel est certes moins chers à l'usage mais à l'entretien, en assurance et sur le long terme en fiabilité est inférieur à l'essence

    le diesel pollue plus, ok il rejette moins de CO2 car on lui fait rebrûler ses gaz d'échappement par la vanne EGR (Sic !) qui fini par s'encrasser comme tout le reste par contre le diesel rejette de l'oxyde d'azote et du monoxyde de carbone qui sont des gaz dangereux et avec le catalyseur et le filtre à particule on affine les particules qui sont donc susceptibles de rentrer plus facilement dans les voies respiratoires

    l'essence ne rejette que du CO2 et des vapeurs d'essences imbrûlées

    le diesel a un énorme potentiel écologique car il peut rouler avec des bio carburants comme l'huile de colza ou le diester mais pas exploité

    le moteur essence est entrain de se rapproche de plus en plus du diesel niveau consommation

    le gros problème c'est que la plupart des gens ne savent pas faire le calcul aussi bien budget que problèmes à venir en choisissant un diesel par rapport à une essence

    80% des gens qui font moins de 10km pour aller bosser ont un diesel et ils croient gagner de l'argent, or un diesel a besoin de 10min pour chauffer par rapport à un moteur essence qui est chaud plus rapidement, un diesel pollue énormément à froid

    mais bon je ne vais pas faire un article sur le diesel il ne faut pas se voiler la face tout cela est histoire de gros sous

    perso j'ai les 2 et je préfère le moteur à essence pour sa souplesse, son silence et le confort de fonctionnement je n'ai que 30€ de plus par mois par rapport à ma voiture diesel et je paye moitié moins pour le double de puissance

    à vous de voir.