Yvelines : un homme de 29 ans se noie à l’étang interdit d’Achères

Le nageur est décédé ce mardi 22 août. Le site des Bauches, pourtant interdit d’accès, a été le théâtre de nombreux drames ces dernières années.

Achères. Rien n'y fait : ni les panneaux d'interdiction ni les messages de prévention ne dissuadent les baigneurs de piquer une tête ans l'étang des Bauches. Un homme de 29 ans y a encore trouvé la mort ce mardi matin. LP/Julie Ménard
Achères. Rien n'y fait : ni les panneaux d'interdiction ni les messages de prévention ne dissuadent les baigneurs de piquer une tête ans l'étang des Bauches. Un homme de 29 ans y a encore trouvé la mort ce mardi matin. LP/Julie Ménard

    Nouvelle noyade à l’étang des Bauches, à Achères (Yvelines). Un homme de 29 ans a été retrouvé mort par un promeneur, ce mardi matin. Selon nos confrères de 78actu, il s’agirait d’un ressortissant marocain. Il était vêtu d’un simple maillot de bain alors que ses vêtements se trouvaient sur la plage.

    Les policiers du commissariat de Conflans-Sainte-Honorine privilégient l’hypothèse accidentelle. « La piste criminelle est écartée. C’est une personne qui aurait déposé ses affaires avant d’aller se baigner », indique une source policière.

    Ce n’est malheureusement pas la première fois que ce site est le théâtre d’un drame. Il s’agirait de la huitième victime à l’étang des Bauches depuis 2010 – dont trois rien qu’en 2020 – parmi des nageurs venus piquer une tête dans cette retenue artificielle. Laquelle est pourtant interdite à la baignade depuis un arrêté municipal datant de 2014.

    Une vaste campagne de communication lancée en 2021

    En juin 2021, après un nouvel accident, la mairie avait été contrainte de publier un nouveau texte, cette fois pour empêcher l’accès aux lieux. Une campagne de communication, accompagnée de panneaux installés tout autour de l’étang, avait été lancée. « On ne le répétera jamais assez : se baigner peut tuer », rappelle régulièrement la municipalité en période estivale. Même la circulation et le stationnement des véhicules ont été interdits. Sans dissuader complètement les estivants de se rendre sur place. Parmi eux, de nombreux jeunes, attirés par l’eau claire et les températures chaudes.

    Pourtant même les bons nageurs sont exposés aux risques. Alors que sur la rive l’eau dépasse facilement 25 °C, sa température chute très rapidement dès qu’on s’en éloigne. Dans ces anciennes carrières profondes, des courants chauds et très froids peuvent provoquer un choc thermique et surprendre – mortellement – les nageurs les plus aguerris.



    L’amplitude thermique entre le haut du corps et les pieds peut provoquer des crampes ou un choc thermique, fatal au nageur, indépendamment de ses capacités physiques. Une situation que connaissent les secouristes dans de nombreux autres « lacs sauvage » de la région parisienne.