Villiers-le-Bel : la résidence des Sorbiers opposée à son ouverture aux voitures

Villiers-le-Bel, le 22 juillet 2016. La rue Le Paviot, aujourd’hui privée, pourrait devenir publique si le commissaire enquêteur émet un avis favorable. Le but étant de faire passer des voitures dans le quartier Derrière-les-Murs.
Villiers-le-Bel, le 22 juillet 2016. La rue Le Paviot, aujourd’hui privée, pourrait devenir publique si le commissaire enquêteur émet un avis favorable. Le but étant de faire passer des voitures dans le quartier Derrière-les-Murs. (LP/S.R.)

    L'impasse de la discorde. La mairie de Villiers-le-Bel veut faire passer la rue Le Paviot, une voie jusque-là privée, dans le domaine public. Une enquête publique a été ouverte au début de l'été. Et l'avis du commissaire enquêteur est attendu dans les prochains jours. Mais la résidence des Sorbiers, propriétaire de la rue, est opposée au projet.

    Le quartier Derrière-les-Murs, depuis sa création dans les années 1960-1970, est piétonnier. Aucune route à l'intérieur. « Leur absence rend difficile la circulation dans le quartier des habitants et des services publics », pointe Myriam Tournoux, collaboratrice du maire.

    L'idée est donc de créer une nouvelle voie qui partirait du boulevard Salvador-Allende (au nord), traverserait le quartier pour relier l'avenue des Erables (au sud). Cette nouvelle rue, qui reste à construire, s'appellerait Averroès, du nom d'un philosophe musulman du XIIe siècle. Et pour rejoindre l'avenue des Erables, elle passerait par la rue Le Paviot qui serait ouverte en son extrémité nord. Alors que jusqu'ici, elle se termine par un cul-de-sac.

    LP infographie

    Il est aussi prévu que le nombre de places de parking soit réduit. Problème : cette rue Le Paviot est privée et appartient à la résidence des Sorbiers. « La rue Le Paviot est une voie privée ouverte à la circulation publique. Cela a été constaté par huissier de justice », répond Myriam Tournoux.

    Du côté de la résidence des Sorbiers, on est farouchement opposé à ce projet. Maurice Benayem, le président du conseil syndical de cette résidence, estime que l'ouverture de la rue « va créer une circulation importante et une gêne sonore ». « De plus, la mairie veut s'approprier les vingt places de parking en bataille et les transformer en places en longueur au nombre de sept. » Maurice Benayem redoute enfin que le flux de voitures soit si important que les résidants ne puissent plus sortir des Sorbiers.

    Le commissaire enquêteur doit rendre son avis pour le 10 août. S'il est favorable, le projet sera voté au conseil municipal. S'il n'est pas validé, le dossier sera étudié en préfecture. De son côté, Maurice Benayem prévient : « Soit l'enquêteur public va dans notre sens, soit nous serons obligés d'entreprendre une procédure juridique. »