PSG-OM : les souvenirs de Jérôme Leroy, Monsieur Clasico

Formé au PSG, Jérôme Leroy a également porté le maillot de l’OM durant sa carrière. Il a disputé 11 clasicos et en garde des souvenirs mémorables.

 En 11 clasicos, Jérôme leroy a inscrit trois buts et s’est fait expulser une fois.
En 11 clasicos, Jérôme leroy a inscrit trois buts et s’est fait expulser une fois. Le Parisien

    Entre 1997 et 2003, Jerôme Leroy a disputé 11 clasicos, 7 avec Paris, 4 avec l'OM. A 43 ans, celui qui est désormais directeur sportif de Châteauroux (Ligue 2), a accepté de sélectionner ses cinq souvenirs les plus marquants, alors que le PSG s'apprête à recevoir l'OM deux fois.

    17 mai 1997 : « Mon premier clasico m'est passé par-dessus la tête »

    « C'est mon premier clasico. On était au Vélodrome et le stade était en travaux. On a perdu, 1-0 but d'Eric Roy. A cette époque, je ne ressentais pas la pression d'un match contre l'OM. C'est venu plus tard. J'avais 22 ans et l'inconscience des gamins qui jouent les matchs sans se poser de questions sur le contexte. Mon idée c'était : « Je leur rentre dans le lard et je vois après ». Je n'étais pas là pour calculer ou savourer l'ambiance. Le clasico m'est passé par-dessus la tête. Ensuite, ça a changé. »

    9 novembre 1997 : « Il y avait peno sur Ravanelli »

    « On parle beaucoup de ce match pour l'histoire du penalty sur Ravanelli. Moi, je me souviens surtout que j'avais marqué le but parisien malgré la défaite au Parc (1-2)! Après, concernant la fameuse polémique sur Ravanelli, je pense qu'il y avait bien penalty. Aujourd'hui, on a des dizaines de ralentis qui décortiquent au millième de seconde. Et on aurait vu que Ravanelli avait été légèrement effleuré. A pleine vitesse, cela suffit pour le déséquilibrer, se marcher dessus et tomber. Mais il y avait faute. Sur l'instant, comme toute l'équipe, j'étais en colère mais il faut être lucide : il y avait bien peno. »

    15 février 2000 : « Moi, on ne m'achetait pas avec des sentiments »

    « Je jouais à Marseille et, au bout de vingt minutes, je me suis fait expulser pour m'être bagarré avec un autre Leroy, Laurent. Il faut savoir que mon fils était né la veille et j'avais demandé à assister à l'accouchement. Je n'avais donc quasiment pas dormi et j'avais les nerfs à vif. A un moment, j'ai posé un gros tacle sur Laurent Leroy en le manquant. Il m'a couru après pour gueuler. Et j'ai répondu… Ce n'est pas parce que c'était le PSG en face que j'allais être gentil. J'en connais plein qui sont tout doux quand ils affrontent leur ancien club. Moi, on ne m'achetait pas avec des sentiments. Sans moi, l'OM s'est imposé 4-1. »

    Entre 2000 et 2002, Jérôme Leroy est passé du côté marseillais, avant de revenir dans son club formateur en 2002. Le Parisien
    Entre 2000 et 2002, Jérôme Leroy est passé du côté marseillais, avant de revenir dans son club formateur en 2002. Le Parisien Le Parisien

    25 janvier 2003 : « Les supporteurs parisiens se sont trompés de bus »

    « Avant ce match de Coupe de France au Parc (victoire du PSG 2-1 a.p.), les supporteurs parisiens ont voulu casser le bus des Marseillais. Mais ils se sont trompés et sont entrés dans le nôtre! En réalisant leur erreur, ils se sont excusés et sont redescendus chercher celui de l'OM… A cette époque, il y avait des vraies tensions entre les deux clubs. Certains croyaient que c'était la guerre. Moi aussi, j'ai eu des vitres qui ont explosé quand on allait à Marseille. Je n'ai jamais cherché à m'en plaindre. Quand tu signais pour le PSG ou l'OM, tu savais que ça pouvait arriver et tu te taisais. Ou alors, il fallait aller dans un club plus tranquille. »

    9 mars 2003 : « Ronaldinho adorait ces ambiances tendues »

    « Cela faisait quinze ans qu'on n'avait pas gagné au Vélodrome. Et on les a tapés 3-0. Le plus drôle, c'est qu'on n'avait pas grand-chose à jouer alors que l'OM visait le titre. J'ai marqué deux fois grâce à un énorme Ronaldinho. Lui, il adorait ces ambiances tendues. C'était des matchs chauds et d'ailleurs, les gens allaient au stade pour cette électricité. Aujourd'hui, tout est aseptisé, plat, sans bruit. On ne peut plus rien dire dans un stade. C'est peut-être bien pour la sécurité. Mais qu'est ce que c'est triste. »

    En 2001, Jérôme Leroy jouait avec l’OM contre Ronaldinho. La saison suivante, il retrouvait son club formateur pour décrocher, aux côtés du Brésilien, une victoire mémorable au Vélodrome. Le Parisien
    En 2001, Jérôme Leroy jouait avec l’OM contre Ronaldinho. La saison suivante, il retrouvait son club formateur pour décrocher, aux côtés du Brésilien, une victoire mémorable au Vélodrome. Le Parisien Le Parisien