PSG-OM : «L’histoire entre Alvaro et Neymar n’était pas totalement réglée», estime Fabrice Abriel

L’ancien milieu de terrain du PSG et de l’OM décrypte la confrontation du Trophée des champions de mercredi soir.

 La fin de match a été rythmée par de nombreux duels qui ont opposé Alvaro et Neymar.
La fin de match a été rythmée par de nombreux duels qui ont opposé Alvaro et Neymar. AFP/Denis Charlet

    Après une rencontre entre son club formateur, le PSG, et celui avec lequel il a été champion de France, l'OM, Fabrice Abriel salue la « consistance » supérieure des Parisiens dans le Trophée des champions (2-1). L'ancien milieu de terrain a particulièrement apprécié le rôle de Marco Verratti et de Mauro Icardi, buteur.

    Le PSG mérite-t-il son succès dans ce Trophée des champions ?

    FABRICE ABRIEL. J'estime que oui. Les Parisiens ont surtout su marquer les buts qu'il fallait au moment où il le fallait pour faire la différence. Avec ce but d'Icardi, ils ont su couper la bonne entame de match de l'OM. Ils ont bien tenu le ballon malgré le bon pressing des Marseillais à certains passages. Paris a gardé son calme et sa maîtrise en dehors des cinq dernières minutes. Le PSG a été plus consistant et plus entreprenant durant 80 minutes.

    Comment expliquez-vous cette fin de match brouillonne ?

    Il y a eu beaucoup de changements déjà. Et puis j'ai l'impression que cette histoire entre Alvaro Gonzalez et Neymar n'était pas totalement réglée. C'est devenu un match personnel mais l'arbitre a su tenir les échanges.

    Comment jugez-vous la prestation de l'OM, qui semble trop limitée pour inquiéter le PSG ?

    Je trouve quand même qu'ils ont fait un bon match. Ils ont décidé de ne pas subir et d'installer un rapport de force intéressant. Ce qui fait la différence, c'est le nombre de joueurs de qualité, de haut niveau à tous les postes. L'OM manque d'homogénéité. On a vu beaucoup de frappes non cadrées, très loin du but, c'est symptomatique. Face au PSG, surtout en finale, il faut être super efficace.

    Mauro Icardi a été désigné homme du match. Vous a-t-il plu ?

    Dans son rôle, il a été bon. Efficace dans la surface de réparation, dans sa capacité à occuper les espaces, la profondeur, laisser les intervalles, la place à Mbappé ou Di Maria… L'attaquant se doit de rester très haut sans descendre pour participer trop au jeu. Et, lui, même sans être concerné par le jeu, il reste très concentré. Cette capacité de concentration est intéressante à observer, tout comme ses déplacements.

    Pour qui va votre préférence entre lui et Moise Kean ?

    Il y a des matchs qui profiteront aux qualités d'Icardi, d'autres aux qualités de Kean. Ils ont des profils différents tout en restant de bons buteurs. Kean a cette agressivité et ce jeu dos au but qu'Icardi a moins. Mais Icardi crée des espaces, est capable de faire des appels dans le vide pour permettre à Mbappé ou Neymar. C'est bien d'avoir les deux options et c'est un vrai choix de style.

    Que pensez-vous du nouveau match de Verratti dans ce rôle d'électron libre ?

    C'est ça, il est libre, il se dirige dans les petits espaces. Son rôle empêche beaucoup le pressing pour les adversaires car il faut toujours regarder derrière soi. Ça pose des problèmes à la défense et à la ligne du milieu. Il est comme un relais, comme une planche sur qui on peut s'appuyer et le ballon reviendra toujours au bon endroit. Il aide à percuter.

    La seule déception ne serait-elle pas Kylian Mbappé, qui semble avoir perdu son « mojo » ?

    Je l'ai vu entreprenant. Il est moins décisif qu'à son habitude mais il reste toujours dangereux par sa vitesse, ses courses. Il y a des passages comme ça dans une carrière… Je ne suis pas inquiet car, pour l'adversaire, sa présence reste un danger permanent.

    Les retours de blessure, cette victoire en finale… Est-ce que le PSG peut enfin lancer sa saison et créer un groupe pour gagner la Ligue 1 et la Ligue des champions ?

    C'est bien d'avoir passé cette première partie de saison galère avec des problèmes physiques, une préparation décalée, la reprise précoce avec le Covid… Tout le monde va désormais pouvoir revenir à 100 % d'ici quelques semaines. On verra le onze type aligné par Pochettino et surtout s'il arrive à créer une émulation dans ce groupe pour vouloir répéter les efforts et un parcours en Ligue des champions. Le Barça arrive très vite, ce sera une sacrée prise de température pour ce PSG.