PSG : Michel Denisot se retire du monde du football, ce n’est pas une blague

Le président non-exécutif de Châteauroux a annoncé « sa retraite de dirigeant » du club de National ce samedi. L’ancien patron du PSG avait en réalité quitté son poste après le 32e de finale de Coupe de France entre ses deux équipes de cœur.

Michel Denisot était présent lors de la réception du PSG à Gaston-Petit en 32es de finale de Coupe de France, début janvier. Icon Sport/Hugo Pfeiffer
Michel Denisot était présent lors de la réception du PSG à Gaston-Petit en 32es de finale de Coupe de France, début janvier. Icon Sport/Hugo Pfeiffer

    Un trait d’humour pour officialiser une annonce sérieuse ou une simple boutade pour rebondir sur l’actualité ? Michel Denisot confirme, il s’agit bien de la première option : celle de son retrait du monde du football.

    « À la veille de mes 78 ans, je prends ma retraite de dirigeant de La Berrichonne, dont j’ai été président actif puis non-exécutif jusqu’au match contre le PSG, mon autre club… prise sans opposition, cette décision ne sera pas soumise au Conseil constitutionnel », a écrit sur Twitter ce samedi celui qui fut président du PSG entre 1991 et 1998.

    Le journaliste a ainsi fait référence à la décision du Conseil constitutionnel de valider l’essentiel de la réforme des retraites au moment de tirer sa révérence.

    En réalité, Denisot avait donc retiré son costume de président non-exécutif depuis le coup de sifflet final du 32e de finale de Coupe de France perdu par Châteauroux contre les Parisiens (3-1). « J’ai quitté ce poste le 6 janvier, le soir du match, confirme-t-il. Comme on était dans une situation sportive peu brillante, je me suis dit que je n’allais rien dire jusqu’à mon anniversaire, en espérant qu’on sorte la tête de l’eau, ce qui est le cas. »

    « Vous écrirez un truc de fin de carrière quand je serai mort ! »

    L’ex-directeur général adjoint de Canal + avait rempilé pour la troisième fois avec la Berrichonne en mars 2021. Mais il n’était plus à l’aise à l’idée d’occuper cette fonction. « Je ne décidais de rien, j’apprenais les nouvelles en lisant le journal, détaille-t-il. C’était un peu en trompe-l’œil, les gens pensaient que j’étais président alors que je ne l’étais pas vraiment. Je voulais clarifier la situation. Quand il y a eu le tirage de la Coupe, j’ai dit au propriétaire : PSG-Châteauroux, c’est un signe du destin, ça boucle la boucle. »



    Denisot achève ce chapitre, « un petit bout de (sa) vie », et ne compte pas replonger de sitôt. « Je suis supporter de Paris et de Châteauroux. Ça va très bien comme ça, sourit-il. Je regarde toujours les matchs, j’aime ce sport, je suis en contact avec les gens du foot, mais je ne veux plus avoir de poste à responsabilités dans le foot maintenant. Il faut que de nouvelles générations prennent le manche. C’est déjà le cas à Châteauroux, le club tourne à 100 % sans moi. »

    « J’ai vraiment 78 ans, j’aimerais que ça soit une blague »

    Avec la sortie de son livre On peut rire de tout sauf en mangeant de la semoule, la diffusion en mai d’un documentaire pour France 2 et l’écriture d’un autre bouquin, l’ancien reporter à TF 1 a de quoi s’occuper. En tout cas, il ne s’ennuie pas assez pour nous dresser immédiatement le bilan de son parcours de président. « Une prochaine fois, glisse-t-il. Vous écrirez un truc de fin de carrière quand je serai mort ! »

    S’il a choisi le ton du contre-pied pour annoncer son départ, Denisot ne blaguait donc pas. « J’ai vraiment 78 ans demain, j’aimerais que ça soit une blague, mais c’est bien la réalité », se marre-t-il.