Football : Samuel Eto’o nomme son propre sélectionneur et le Cameroun s’enfonce dans la crise

La star, président de la Fédération camerounaise de football, refuse de reconnaître Marc Brys comme sélectionneur des Lions indomptables, après sa nomination par le ministre des Sports. L’ancien joueur de Barcelone va désigner le sien dans les 72 heures.

Samuel Eto'o n'entend pas laisser l'État nuire à son pouvoir décisionnel au sein de la Fecafoot. Icon Sport/Alain Guy Suffo
Samuel Eto'o n'entend pas laisser l'État nuire à son pouvoir décisionnel au sein de la Fecafoot. Icon Sport/Alain Guy Suffo

    Une terrible lutte de pouvoir oppose la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) à la présidence du pays. Ce mardi, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, avait annoncé la nomination du Belge Marc Brys comme sélectionneur des Lions indomptables. Une décision que ne reconnaît pas Samuel Eto’o, le président de la Fecafoot. Il va prochainement nommer son propre sélectionneur.

    Samedi, le comité d’urgence de la Fédération a demandé à l’ancien attaquant de l’Inter de choisir un nom dans les 72 heures. Pour justifier cette décision, la Fecafoot s’appuie sur un décret qui assure que la gestion sportive de l’équipe nationale relève de sa propre compétence.

    « À l’unanimité des membres présents, le comité d’urgence recommande au président de la Fecafoot de lui soumettre, en application des articles 4 du décret N°2014/384 du 26 septembre 2014 et 40 alinéa 11 des statuts de la Fecafoot, des propositions de nomination des membres des structures d’encadrement des sélections nationales de football dans un délai de 72 heures. »

    Ce vendredi, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, assurait pourtant que la nomination de Marc Brys était légale. Un choix par ailleurs approuvé par le président de la République, Paul Biya. Au Cameroun, le choix d’un nouveau sélectionneur s’effectue d’ordinaire de la façon suivante : la Fecafoot propose plusieurs noms, puis l’État tranche.

    Mais les différents profils suggérés par Samuel Eto’o (parmi lesquels Hervé Renard, José Peseiro et Fabio Cannavaro) n’avaient pas convaincu Narcisse Mouelle Kombi.



    « Les trois candidatures soumises par vos soins, présentaient chacune des prétentions salariales exorbitantes, arguait le ministre, ce vendredi. Au regard de l’imminence des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 : nous vous tenons informé que le ministère des Sports a d’ores et déjà pris toutes les dispositions utiles et nécessaires, adéquates et appropriées (…) pour l’entrée en fonction du nouvel entraîneur-sélectionneur. »