Marie-José Pérec : «Je m’exprimais en courant»

LE PARISIEN WEEK-END. Triple championne olympique, Marie-José Pérec est une fierté nationale... très discrète. Alors que commencent ce vendredi les JO de Tokyo, elle nous raconte comment cette compétition l’a construite, et se livre sur des sujets plus intimes, comme la lutte contre le racisme.

Heureuse, apaisée, Marie-José Pérec regarde pour nous avec objectivité les moments-clés de sa carrière olympique, même les pires, comme son échec très médiatisé à Sydney, en 2000. KMSP/Philippe Millereau
Heureuse, apaisée, Marie-José Pérec regarde pour nous avec objectivité les moments-clés de sa carrière olympique, même les pires, comme son échec très médiatisé à Sydney, en 2000. KMSP/Philippe Millereau 

    Depuis qu’elle a quitté la piste, cette scène qui l’a faite reine puis star, elle s’épanouit plutôt à l’ombre. Marie-José Pérec, drapée dans sa timidité comme avant dans un drapeau tricolore en descendant des podiums, cultive sa réputation de femme de peu de mots. Elle se fait rare, et ça lui va bien. Et pourtant, quand on lui a proposé un entretien sur le thème des Jeux olympiques, Marie-Jo n’a pas hésité une seconde. Elle a dit : « Oui, avec plaisir. » A fixé l’horaire et le jour de l’entretien, y est arrivée pile-poil à l’heure, souriante. Prête à se raconter comme rarement. Parce que les JO, la Guade­loupéenne, heureuse quinqua, pourrait en parler des jours et des nuits. Parce que son histoire, sa vie sont intimement liées à l’aventure olympique.

    D’ailleurs, avant qu’elle s’installe au fond d’un café du XVIIe arrondissement parisien pour une longue discussion, un cadre en costume interrompt son apéritif en l’apercevant. « Vous êtes Marie-Jo Pérec ? Même avec le masque, je vous ai reconnue. C’est incroyable de vous croiser. Je suis fan ! Bravo pour tout ce que vous avez fait ! » Elle sourit, touchée plus que gênée. Son « Merci, c’est très gentil » fera la soirée, et sans doute plus, de l’homme aux spritz.