« Mes enfants portent une casquette sur leur kippa » : la vie bouleversée des Français juifs face à l’antisémitisme

Signes religieux dissimulés, trajets surveillés, noms changés sur les applis… Craignant des violences antisémites, de nombreux Français de confession juive témoignent avoir changé certaines de leurs habitudes.

« Les juifs d’Europe vivent aujourd’hui de nouveau dans la peur », a commenté récemment la Commission européenne. AFP/Miguel Medina
« Les juifs d’Europe vivent aujourd’hui de nouveau dans la peur », a commenté récemment la Commission européenne. AFP/Miguel Medina

    Avant les attaques du Hamas et le déclenchement de la guerre avec Israël, Ruben, 26 ans, Français de confession juive, n’avait jamais pensé à pratiquer de sport de combat. « Toute ma vie, j’ai fait du foot, du basket, de la musculation », raconte-t-il. Le conflit a tout changé. « Il y a deux semaines, je me suis inscrit à la boxe et au krav-maga. Je ressens le besoin d’apprendre à me défendre, si on m’agresse parce que je suis juif ou si on touche à mes proches, à ma copine », explique-t-il.

    Comme Ruben, de nombreux juifs témoignent d’une grande anxiété face à la guerre entre Israël et le Hamas. Car la haine née au Proche-Orient pourrait aussi s’exporter en Occident. Dimanche, Gérald Darmanin annonçait que 1 040 actes antisémites avaient été recensés France depuis le 7 octobre. 486 personnes ont été interpellées pour ces faits. « Le nombre d’actes antisémites a explosé », a commenté le ministre de l’Intérieur.