Mort de Nahel : un an de prison ferme pour deux des incendiaires de la police municipale de Villepinte

Ces deux jeunes de 20 et 22 ans étaient jugés ce lundi pour les dégradations commises dans la nuit du 29 au 30 juin. Le tribunal n’a pas suivi les lourdes réquisitions du parquet. Leurs casiers étaient vierges jusque-là.

Villepinte, le 4 octobre. Incendié lors de l'épisode de violences urbaines du début de l'été, le poste de police municipale est toujours fermé. LP/A.A.
Villepinte, le 4 octobre. Incendié lors de l'épisode de violences urbaines du début de l'été, le poste de police municipale est toujours fermé. LP/A.A.

    Le soulagement des familles des deux jeunes jugés ce lundi au tribunal de Bobigny est à la mesure de la crainte qu’ont fait naître en elles les réquisitions de la procureur. En réclamant deux à trois ans et demi de prison ferme à l’encontre de François, 22 ans, et de Yaniss, 20 ans (les prénoms ont été changés), la représentante du parquet a aussi suscité l’incompréhension des avocats de ces deux habitants de Villepinte, lesquels comparaissaient pour leur participation à l’incendie du poste de police municipale de leur commune dans la nuit du 29 au 30 juin. Le tribunal les a condamnés à un an de prison ferme chacun. Le premier effectuera sa peine à l’aide d’un bracelet électronique, le second sous le régime de la semi-liberté.

    Les débats auront tourné autour du degré d’implication des deux prévenus durant cette nuit où de nombreuses villes de France, et en particulier en Seine-Saint-Denis, ont été le théâtre de violences urbaines. Un peu moins de trois jours plus tôt, Nahel Merzouk, 17 ans, était abattu par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine) alors qu’il circulait sans permis au volant d’une Mercedes. De ce drame survenu à une trentaine de kilomètres de Villepinte, il n’en fut pas question entre les incendiaires.