Ne l’appelez plus Montceau-les-Mines : les derniers vestiges de la centrale à charbon ont été dynamités

La centrale Lucy 3 et sa tour réfrigérante, dernières traces de l’ancienne mine de charbon, ont été détruites ce mercredi. Sur place, l’heure est au photovoltaïque et à la reconquête industrielle.

Montceau-les-Mines, ce 8 novembre. La grande cheminée et la tour réfrigérante ont été dynamitées dans l'après-midi. Alain BOLLERY
Montceau-les-Mines, ce 8 novembre. La grande cheminée et la tour réfrigérante ont été dynamitées dans l'après-midi. Alain BOLLERY

    Du passé minier de Montceau-les-Mines, au centre de la Saône-et-Loire, il restait la centrale de Lucy 3, avec sa grande cheminée de 142 m, sa tour réfrigérante de 105 m et son usine de production d’électricité à partir du charbon. Un passé largement révolu car si la centrale à charbon a continué de produire de l’électricité jusqu’en 2013, c’était avec du charbon qui venait d’Australie, du Viêt Nam ou d’Afrique du Sud… Cela faisait déjà une décennie que la centrale de Lucy 3 était à l’arrêt. Que sa cheminée ne crachait plus de fumée et que la vapeur ne s’échappait plus de sa tour de réfrigération, toujours visible par les milliers d’automobilistes de la RCEA (N70).

    À quoi bon les conserver ? La question ne se pose plus. Mercredi après-midi, la dynamite les a mises à terre. Et un énorme nuage de poussière s’est formé. Après le démantèlement du chevalement du puits Darcy, à la fin des années 1990, la tour réfrigérante et la cheminée étaient les deux derniers symboles de l’exploitation minière à Montceau-les-Mines. Les mines sous terre avaient fermé en 1992 tandis que les mines à ciel ouvert, sur le bassin minier, ont été abandonnées en 2000.