«Virilité, je sais que c’est un mot étincelle» : Sandrine Rousseau, la stratégie du buzz à tout prix

Barbecue, tâches ménagères... L’écoféministe occupe le débat public en ciblant des symboles du quotidien. Elle espère ainsi «secouer» les esprits. Une tactique qui ne fait pas l’unanimité au sein des écolos.

Palais-Bourbon, le 12 juillet. Sandrine Rousseau, la députée de la 9e circonscription de Paris, lors d'une séance de questions au gouvernement. AFP/Bertrand Guay
Palais-Bourbon, le 12 juillet. Sandrine Rousseau, la députée de la 9e circonscription de Paris, lors d'une séance de questions au gouvernement. AFP/Bertrand Guay

    Après un été incendiaire, elle a craqué l’allumette de la rentrée. Lors d’un atelier sur le bien-être animal aux journées d’été des écologistes, fin août, Sandrine Rousseau, lâche quelques mots. Elle appelle à « changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité ». La scène, captée par une journaliste du Dauphiné libéré, atterrit sur Twitter. Il n’en faut pas plus pour embraser les chaînes infos.

    Une semaine plus tard, on ne parle toujours que d’elle. Les injures, souvent sexistes, pleuvent sur les réseaux sociaux. Les soutiens sont rares, même au sein de son camp politique. Comment va-t-elle ? Impavide, Sandrine Rousseau balance : « Très bien ! Après une semaine de polémique ! » L’écoféministe, élue députée de Paris en juin (Europe Écologie-les Verts, Nupes), a réussi son coup. Comme en mars derniers lorsqu’elle propose un « délit de non-partage des tâches domestiques » ou quand elle se dit fière de son compagnon « déconstruit » il y a un an lors d’un débat de la primaire écolo.