Alain Juppé : «Peut-être n’étais-je pas totalement dévoré par l’ambition d’être président»

L’ex-Premier ministre, qui publie ce jeudi «Mon Chirac», nous parle de cette «amitié singulière» qui l’a lié pendant près de 40 ans à l’ancien président de la République. Et livre quelques réflexions sur la situation politique. Il se méfie par exemple des «ayatollahs» verts.

 Chirac « et moi, nous croyions à la noblesse de l’engagement politique, pour faire en sorte que demain soit meilleur qu’aujourd’hui », dit Alain Juppé, ici le 4 septembre, dans son bureau du Conseil constitutionnel.
Chirac « et moi, nous croyions à la noblesse de l’engagement politique, pour faire en sorte que demain soit meilleur qu’aujourd’hui », dit Alain Juppé, ici le 4 septembre, dans son bureau du Conseil constitutionnel. LP/Aurélie Ladet

    Alain Juppé nous reçoit dans son bureau sous le toit du Conseil constitutionnel (il siège depuis 2019 parmi les Sages), occupé auparavant par… Lionel Jospin. Clin d'œil de l'Histoire, en 1997, c'est ce dernier qui lui avait succédé à Matignon. A tout juste 75 ans, svelte, bronzé, l'ancien maire de Bordeaux semble régénéré depuis l'infernale campagne de la primaire de droite en 2016. Il publie ce jeudi 10 septembre « Mon Chirac. Une amitié singulière » (Ed. Tallandier, 240 p., 19 euros), presque un an après la mort de l'ancien président de la République, qu'il aura accompagné pendant près de quarante ans, du RPR à l'UMP, de la mairie de Paris au sommet du pouvoir.

    Un livre en forme de lettre posthume à cet « ami », dans lequel, confesse-t-il au cours de l'entretien qu'il a accordé au Parisien - Aujourd'hui en France, « je parle autant de moi que de Chirac ».