Qui rachètera le château du mousquetaire d’Artagnan dans le Gers ?

Deux offres, l’une des collectivités locales, l’autre du PDG d’Auchan Retail, sont en course pour l’achat du château de Castelmore, à Lupiac, où serait né d’Artagnan. La Safer a opté pour l’offre privée, mais les élus ont encore espoir de remporter la mise.

La Société d’aménagement foncier et d’établissement rural du Gers a validé l’offre du du PDG d’Auchan Retail d’un montant de 2 millions d’euros pour racheter le château de Castelmore. Maxime Fillot
La Société d’aménagement foncier et d’établissement rural du Gers a validé l’offre du du PDG d’Auchan Retail d’un montant de 2 millions d’euros pour racheter le château de Castelmore. Maxime Fillot

    En vente depuis 2015, le château de Castelmore à Lupiac (Gers), où serait né le célèbre mousquetaire d’Artagnan (de son vrai nom Charles de Batz de Castelmore), pourrait bientôt devenir la propriété du PDG d’Auchan Retail pour sa retraite. C’est en tout cas la crainte des collectivités locales du Gers qui veulent depuis plusieurs années racheter l’édifice pour y installer un musée consacré au mousquetaire qui a tant inspiré Alexandre Dumas.

    Elles viennent de perdre une première bataille après la décision de la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) du Gers le 19 décembre de valider l’offre du patron de la grande distribution d’un montant de 2 millions d’euros, au détriment de celle de la communauté de communes de Fezensac d’un montant équivalent.

    « La politique, dans le Gers, c’est compliqué mais tout n’est pas encore perdu puisque la Safer régionale doit désormais se prononcer sur les deux offres, souligne Maxime Fillos, président de l’association D’Artagnan chez d’Artagnan basée à Lupiac et faisant vivre l’esprit du mousquetaire gascon. Le château dispose de près de 70 ha de terres agricoles qui seront confiées à de jeunes agriculteurs. Les deux projets sont identiques sur ce point donc on ne sait pas ce qui a fait pencher la balance pour le projet privé. »

    L’association, qui a dynamisé ce territoire rural grâce notamment au festival dédié au mousquetaire en août, attend désormais la décision de la Safer régionale. Les collectivités locales ont, quant à elles, déposé un recours gracieux auprès de la Safer durant la trêve des confiseurs pour rester dans la course.