Avec Jean Rolin, une odyssée de banlieue entre ville et campagne : «J’ignorais qu’il y avait tant de vergers autour de Paris»

Pour son dernier livre, «La Traversée de Bondoufle», l’écrivain a arpenté des secteurs de petite et grande couronne où la faune sauvage, les espaces naturels et agricoles se frayent encore une place entre les cités et les zones pavillonnaires.

Paris, le 11 octobre 2022. Pour son dernier livre «La Traversée de Bondoufle» (éditions P.O.L.), Jean Rolin a cherché les limites de la ville et de la campagne en région parisienne. LP/Cécile Chevallier
Paris, le 11 octobre 2022. Pour son dernier livre «La Traversée de Bondoufle» (éditions P.O.L.), Jean Rolin a cherché les limites de la ville et de la campagne en région parisienne. LP/Cécile Chevallier

    « Car à vrai dire, en cette chaude journée parmi les premières du mois de septembre, il n’y a guère que moi à traîner sans raison dans les parages. » Ces quelques lignes en 4e de couverture résument bien « La Traversée de Bondoufle ». Dans son dernier livre, paru en cette rentrée littéraire aux éditions P.O.L, Jean Rolin, 73 ans, a repris ses chaussures de marche et son passe Navigo pour arpenter la région parisienne, deux ans après son précédent roman, « Le Pont de Bezons ». De la Seine-Saint-Denis à la Seine-et-Marne en passant par l’Essonne, les Yvelines, le Val-d’Oise et un peu le Val-de-Marne, le journaliste et écrivain s’est mis en quête de trouver « la limite entre ville et campagne ».

    « Cette idée me tient à cœur depuis longtemps, confie Jean Rolin dans un café du IIIe arrondissement, son quartier à Paris. J’arpente la région parisienne depuis plusieurs années. Je cherche à repérer et à décrire la limite arbitraire entre la ville et la campagne. Autant le faire autour de Paris puisque j’y habite. À chaque fois que je prends le Transilien ou le RER, je suis frappé par les paysages : un ensemble de pavillons ou d’immeubles et tout d’un coup un champ ou une enclave rurale. La limite est parfois nette, parfois elle est très floue. »