Comment le trou de la couche d’ozone est devenu plus grand que l’Antarctique

On pensait la couche d’ozone sauvée suite à l’interdiction des gaz nocifs qui la dégradaient mais ces aérosols ne s’estomperont pas avant 2060. Et le réchauffement climatique accentue leurs effets.

Le trou de la couche d'ozone mesure actuellement entre 22 et 23 millions de km2, s'approchant de la taille record de 25 millions de km2 atteinte en 2006. AFP/Mario Tama
Le trou de la couche d'ozone mesure actuellement entre 22 et 23 millions de km2, s'approchant de la taille record de 25 millions de km2 atteinte en 2006. AFP/Mario Tama

    Dans les années 1980, le réchauffement des océans et les effets du dérèglement climatique ne faisaient pas les gros titres mais une menace planétaire focalisait toutes les attentions : le trou dans la couche d’ozone. Sous l’effet du trop-plein d’émission d’aérosols chimiques, le bouclier naturel de la Terre, qui nous protège contre les rayonnements UV, était transpercé au point de menacer la survie de l’Humanité.

    Grâce à la signature du protocole de Montréal en 1987 par 196 États et l’UE, les principaux produits chimiques incriminés (les fameux CFC présents dans les aérosols, les mousses, les systèmes de réfrigération…) ont été interdits. On pensait le problème résolu. Il l’est en partie mais les résidus de gaz en question flottent toujours au-dessus de nos têtes et poursuivent leur action mortifère. Les derniers relevés dévoilés par l’observatoire européen de l’atmosphère Copernicus (CAMS) sont même assez alarmants.