Théâtre : Richard Anconina pour la première fois sur les planches à la rentrée

INFO LE PARISIEN. A 68 ans, le comédien d’«Itinéraire d’un enfant gâté» sera à l’affiche, au Studio Marigny, de «Coupable», une pièce pleine de suspense tirée du thriller danois «The Guilty». Une première pour lui.

Pas spécialement attiré par les planches, Richard Anconina a pourtant dit oui tout de suite pour «Coupable». (LP/Fred Dugit)
Pas spécialement attiré par les planches, Richard Anconina a pourtant dit oui tout de suite pour «Coupable». (LP/Fred Dugit)

    Il n’avait jamais fait de théâtre, ou si peu. « En 1982, un rôle sans parole dans une pièce qui n’avait pas marché, on va dire que ça ne compte pas. Pour moi, c’est bien là que ça commence », estime-t-il. À 68 ans, Richard Anconina fera donc ses premiers pas sur les planches à la rentrée. Il sera à l’affiche du Studio Marigny (Paris, VIIIe) dans « Coupable », une pièce adaptée tirée du film danois de Gustav Möller « Den Skyldige », sorti en France sous le titre « The Guilty », un « thriller au suspense insoutenable », écrivait-on au Parisien sur ce long-métrage salué par la critique. C’est Jérémie Lippmann qui le mettra en scène.

    Il sera Pascal, un flic qui reçoit lors d’une nuit de garde l’appel au secours d’une femme en danger. Elle dit avoir été kidnappée, mais la communication est subitement coupée. Le voilà lancé dans une course contre la montre. A la lecture de son adaptation française, l’histoire semble avoir gardé le même impact. « Ce n’est pas jouer au théâtre qui est en jeu, mais raconter cette histoire. Il s’avère que c’est au théâtre et bien, tant pis pour moi », lance avec ironie l’acteur, ravi de cette nouvelle aventure.

    L'affiche de la prochaine pièce de Richard Anconina, «Coupable».
    L'affiche de la prochaine pièce de Richard Anconina, «Coupable». Sidney Carron

    « Je ne me suis pas dit, je rêve de faire du théâtre, pas du tout, ce n’est pas quelque chose qui m’avait inspiré, jouer fort, jouer tous les soirs », glisse le comédien qui a reçu deux Césars pour « Tchao Pantin ». Seulement, autour de lui, on lui demande souvent pourquoi on ne l’y voit jamais. « Mes copains me le demandaient, Patrick Timsit, Thierry Lhermitte, Daniel Auteuil… poursuit-il. Moi je veux bien mais il faut que je rencontre un texte, que j’aie un coup de foudre, c’est la seule façon pour moi d’évaporer tout ce que j’imagine autour, les peurs, l’angoisse, le public. »



    Cette rencontre, c’est grâce au producteur Richard Caillat qu’elle se fera. « C’était le projet le plus fort que j’avais, on travaillait sur les droits, se souvient ce dernier. Quand il m’a dit qu’il ne voulait pas un rôle banal, je le lui ai proposé, il a lu tout de suite et a accepté dans la foulée en me disant qu’il avait attendu ce projet-là toute sa vie ». C’était il y a 18 mois.

    « J’ai lu. Vite. C’est simple, moi je ne voulais pas faire de théâtre au départ mais quand tu lis cette pièce il y a deux solutions, c’est oui ou c’est non, se souvient l’acteur. Et là, le non était impossible pour moi, j’ai su que j’étais foutu. » Dès lors, le débutant de 68 ans s’est passionné pour la pièce et ce rôle. Son texte, il a commencé à l’apprendre en décembre, le sait depuis mars et le répète régulièrement avec un voisin pour ne pas l’oublier. Car il est quasiment seul en scène. Et il lui tarde d’aller enfin au plateau, répéter sur scène. Ce sera à partir du 22 juin. Première le 31 août.