Jean-Jacques, Caroline, Pierre et les autres : la famille Goldman, l’histoire d’une dynastie hors du commun

LE PARISIEN WEEK-END. Du père, Albert, héros de la Résistance, à Jean-Jacques, le faiseur de tubes, en passant par Pierre, le frère rebelle, les convictions et la soif de réussite sont leur moteur. Alors que sortent un livre sur le chanteur et un film sur le procès du militant, plongée dans la galaxie des Goldman.

Jean-Jacques Goldman, sa fille Caroline (en haut à g.), son père (en haut à d.), son fils Michaël (en bas à g.) ou son demi-frère Pierre (en bas à d.)… Photomontage/LP/Fred Dugit, Abaca/Hahn Lionel, Mémorial de la Shoah/Coll. MJP, TF1/Endemol/Benjamin Decoin, Gamma/Michel Artault
Jean-Jacques Goldman, sa fille Caroline (en haut à g.), son père (en haut à d.), son fils Michaël (en bas à g.) ou son demi-frère Pierre (en bas à d.)… Photomontage/LP/Fred Dugit, Abaca/Hahn Lionel, Mémorial de la Shoah/Coll. MJP, TF1/Endemol/Benjamin Decoin, Gamma/Michel Artault 

    Le silence radio dure depuis près de vingt ans. Ses adieux à la scène en 2004, aux médias, puis, progressivement, à tout ce qui se rapproche d’une vie publique, même des Enfoirés, qu’il a quittés en 2016. C’est ça, Goldman. Un destin fait de choix irrévocables, mais qui continuent d’écrire sa légende, malgré lui. Une légende ponctuée de tubes pour l’éternité – comme « Je te donne », « Envole-moi » ou « Quand la musique est bonne », pour ne citer qu’eux – et de chiffres qui donnent le vertige. Environ 300 chansons écrites et composées, pour lui ou pour tant d’autres (Johnny Hallyday, Céline Dion, Khaled…) et près de 30 millions de disques vendus.

    Plus que pour ses triomphes, il fascine par sa réserve, sa pudeur et ses engagements. Hyper-star autant qu’anti-star. Un artiste qui refuse d’avoir son double de cire au musée Grévin. Qui enrage d’être aussi populaire que l’abbé Pierre, et va jusqu’à écrire régulièrement au Journal du dimanche afin que son nom soit retiré du classement annuel des personnalités préférées des Français. Un titre honorifique, déjà obtenu douze fois, mais qu’il exècre.